Si les négociations commerciales peuvent sembler plus apaisées cette année, le retour de la valeur dans les cours de ferme n’est pas encore observé concrètement. JA+FNSEA demandent une application des EGA !
Le comité de suivi des relations commerciales a été réuni le 12 février par le Ministre de l’agriculture, Didier Guillaume et la Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’économie, Agnès Pannier-Runacher. FNSEA et JA salue la détermination du Gouvernement de voir les outils des EGA appliqués mais restent très vigilants face aux discours rassurants en façade des opérateurs économiques.
La révision des lignes directrices de la DGCCRF sur l’application de l’encadrement des promotions (interdiction des pratiques « 1 produit acheté = 1 produit offert »), le renforcement des contrôles sur le terrain pour surveiller les contrats, y compris à l’amont, et pour sanctionner les pratiques abusives de l’aval sont autant de signaux positifs nécessaires à la réussite des EGA. A cela s’ajoute le projet de loi permettant de prolonger l’expérimentation « SRP/Promos » de 30 mois, que nous accueillons favorablement.
FNSEA et JA restent tout de même particulièrement méfiants face à des relations commerciales qui se déroulent apparemment dans un climat plus apaisé mais dont les résultats semblent loin d’être acquis tout comme le retour de la valeur dans les cours de ferme ! C’est la dernière ligne droite, les négociations se terminent le 1er mars. Il est temps pour les agriculteurs de bénéficier de revalorisations de prix, dans tous les secteurs pour tous les volumes.
Certains industriels et distributeurs ont joué le jeu des engagements transparents pour l’amont et certains accords signés récemment montrent la volonté des signataires d’atteindre l’indicateur de coût de production dans le prix payé aux producteurs. Nous abordons néanmoins ces accords avec discernement, car au-delà des annonces c’est bien la réalité du prix final payé aux producteurs qui importe.
Nous estimons à au moins un milliard d’euros la valeur supplémentaire dégagée dans la filière alimentaire, sur la base des prix constatés en 2019. Il est temps que la valeur créée redescende jusqu’aux agriculteurs. C’est pourquoi nous ne lâcherons rien et nous ferons les comptes à l’issue de cette première saison de la loi EGAlim. L’espoir ne doit pas laisser place à la déception !