Le Premier ministre a reçu, le 9 juillet, à l’Hôtel de Matignon, les partenaires sociaux dont la FNSEA, pour une première prise de contact réciproque et pour faire le tour des dossiers d’actualités et à venir. Le temps imparti pour chaque syndicat était limité à une heure et « l’organisation était millimétrée, presque militaire », glisse un participant. La FNSEA avait deux chantiers importants à présenter à Jean Castex : le Plan de relance et le dossier des retraites.
Transitions déjà engagées
« Le Premier ministre nous a assuré que l’agriculture est inscrite dans le Plan de relance. A ce sujet, il a indiqué que cette intégration sera significative, concertée et bien ciblée », insiste Christiane Lambert. « Nous saurons faire des propositions très concrètes pour le rendez-vous du 17 », ajoute-t-elle. En effet, un autre tour de table, avec les mêmes partenaires sociaux est prévu à Matignon le vendredi 17 juillet. La présidente de la FNSEA souhaite, à cette occasion que l’agriculture participe à la reconstruction de l’économie française « en mieux, avec les transitions déjà engagées en agriculture ». A travers ce plan de relance, elle entend faire valoir et conforter la souveraineté alimentaire solidaire.
Potentialités
Le Premier ministre a indiqué à ses interlocuteurs qu’il voulait aller vite sur l’après-Covid pour relancer la machine économique. « Nous lui avons dit qu’il pouvait compter sur l’agriculture qui concentre à elle seule toutes les potentialités existantes, car l’agriculture qui est créatrice d’emplois est une chance à la fois économique, sociale, environnementale et territoriale ». La FNSEA entend faire porter cette ambition, non seulement à l’échelle nationale, mais également européenne, en inscrivant ces objectifs dans le plan de relance européen.
Faire plus
En effet, le Conseil européen qui rassemble les chefs d’Etat et de Gouvernement des 27, se réunira les 17 et 18 juillet à Bruxelles. A cette occasion, le président de ce Conseil, Charles Michel présentera des propositions concrètes élaborées sur la base du précédent Conseil du 19 juin qui avait étudié le nouvel instrument de relance et le cadre financier pluriannuel (CFP) pour la période 2021-2027. Pas moins de 500 milliards d’euros sont en jeu, auxquels s’ajoutent 250 autres Mds€ pour des accès à des prêts garantis. Pour la FNSEA, l’agriculture française et européenne doit avoir accès à une partie des milliards d’euros qui vont être mobilisés. Ces fonds doivent permettre aux agriculteurs français de « faire plus d’agroécologie, répondre mieux aux attentes sociétales, être plus résilient en luttant contre le changement climatique mais aussi être en capacité d’apporter plus de solutions avec des bioproduits, de la biomasse, des biocarburants, de la capture carbone », souligne Christiane Lambert. Sur le dossier retraites, celle des agriculteurs est engagée, « mais le chantier n’est pas terminé, car il reste notamment le cas des conjoints d’exploitants, des aides familiaux et des polypensionnés à traiter, indique Christiane Lambert. D’une manière plus globale, cette réforme est nécessaire. Il en va de l’équilibre des comptes sociaux ».
La FNSEA avec @ChLambert_FNSEA et @JeromeDespey reçue cet après-midi par le premier ministre @JeanCASTEX et @Elisabeth_Borne, l’occasion notamment de rappeler notre demande de placer l’agriculture dans le Plan de relance économique pour notre pays pic.twitter.com/cLVcC8Rxx6
— La FNSEA (@FNSEA) July 9, 2020