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Pour la France, la neutralité carbone en 2050, c’est diviser par 6 les émissions de GES, multiplier par 3 notre puits de carbone et décarboner entièrement notre consommation d’énergie. L’agriculture peut agir sur ces 3 piliers à condition de renforcer la résilience des systèmes agricoles face aux effets du changement climatique et d’augmenter la capacité des écosystèmes à stocker le carbone dans les plantes et les sols.
Face au défi du changement climatique, les solutions existent et doivent être déployées selon une trajectoire qui évite les scénarios de rupture et privilégie tant les approches incrémentielles (combinaison de choix de variétés, stockage d’eau ou de denrées, utilisation d’OAD, diversification …) que les approches systémiques.
L’objectif est de promouvoir des solutions pragmatiques et économiquement viables. Il n’y a pas de recette miracle, l’agriculture doit avancer sur les deux pieds de l’adaptation et de l’atténuation. Ainsi la protection et la restauration de la biodiversité « ordinaire » est une bonne illustration de cette combinaison entre des effets positifs sur la production, sur les sols, sur le milieu et la captation de carbone.
Il n’est pas trop tard pour éviter le scénario de rupture de nos systèmes mais le statu quo n’est pas tenable.
Le secteur agricole a diminué de 8 % ses émissions durant les 20 dernières années, naturellement, grâce à une agriculture efficiente et intensifiée. A l’unité produite, les émissions agricoles ont été réduites : produit entre 1990 et 2010. Ce bon résultat est également dû à la synergie entre bonnes pratiques agricoles et efficience économique : depuis 1990, la France a produit 30 % de céréales en plus avec 20 % d’azote en moins.
Les défis actuels ne doivent pas masquer les performances passées. Les solutions existent, elles sont multiples (outils d’aide à la décision pour la gestion de l’azote, certificats d’économie.
Aujourd’hui, la contribution de l’agriculture à la production d’énergies renouvelables en France est de 20 %, preuve que notre secteur a été pionnier de la transition énergétique et écologique. L’ADEME prévoit même que le secteur pourrait doubler sa production d’énergies renouvelables en 2030. L’agriculture fait partie des principaux acteurs de la bioéconomie.
Cette économie de la photosynthèse, rappelle la capacité unique de la biomasse à produire du carbone « vert » à partir du carbone atmosphérique. De plus, la substitution des engrais azotés de synthèses par l’épandage d’effluents d’élevages et la production de légumineuses permet également de diminuer la dépendance du secteur aux produits fossiles de fertilisation.
Par la fixation du carbone de l’air dans la matière végétale, les activités agricoles recyclent une partie du carbone émis.
Ainsi en renforçant encore la production d’alimentation, de matière première pour les biomatériaux, de biomasse pour l’énergie, il est possible de permettre la captation d’une part encore plus importante des émissions anthropiques de CO2.
Accroître le « puits de carbone » passe nécessairement par un accroissement de la biomasse produite. De nombreuses pistes sont possibles : généralisation des cultures intermédiaires, développement de l’agroforesterie intra-parcellaire, introduction et/ou allongement des prairies temporaires dans les assolements, enherbement des vignes… Le potentiel futur est immense : d’après l’initiative 4/1000 de l’INRA le potentiel total du stock additionnel agricole est de 8,43 millions de tonnes de carbone par an sur les 30 premiers centimètres du sol (compense 1 an de GES émis sur la planète).