A l’occasion du One Planet summit sur la biodiversité, la FNSEA tient à interpeller les chefs d’Etat et de gouvernements sur la nécessité d’associer étroitement le secteur agricole pour agir concrètement sur la préservation et la restauration de la biodiversité.
Le maintien et l’accroissement de la biodiversité des terres agricoles, en particulier de la biodiversité dite « ordinaire », constitue un enjeu majeur dans l’adaptation indispensable du secteur au changement climatique. Un milieu agricole riche en diversité floristique et faunistique sera plus à même de s’adapter aux différents aléas engendrés par le changement climatique : l’agriculture doit travailler tant à son adaptation qu’à son atténuation. L’enjeu est à la fois de renforcer la résilience des systèmes agricoles et d’augmenter la capacité des écosystèmes à stocker le carbone dans les plantes et les sols.
A ce titre la FNSEA s’est engagée dans l’initiative 4/1000 qui vise à montrer que l’agriculture, et en particulier les sols agricoles, peuvent jouer un rôle crucial pour la sécurité alimentaire et le changement climatique. De plus, les agriculteurs sont aussi engagés dans la préservation de la biodiversité remarquable : par le maintien des prairies, des zones humides, les terrasses…, mais aussi à travers leurs actions quotidiennes aux côtés des gestionnaires du territoire que sont les parcs naturels régionaux, les conservatoires du littoral ou des espaces naturels, etc..
Leur activité étant fortement dépendante du climat, les agriculteurs ont bien conscience de l’urgence à agir face au changement climatique et disposent d’une palette d’outils pour contribuer à relever le niveau d’ambition en faveur de la biodiversité. Ils ont identifié de nombreuses solutions : nous les avons réunies dans notre Rapport d’Orientation 2020, « Faire du défi climatique une opportunité pour l’agriculture » qui établit notre vision de la transition agroécologique, fondée sur la complémentarité directe entre écosystèmes, biodiversité et agriculture.
Il s’agit maintenant d’accompagner le secteur vers des systèmes agroécologiques durables, résilients et rémunérateurs pour les agriculteurs. La mise en œuvre de ces solutions doit constituer une opportunité pour améliorer le revenu des agriculteurs, condition indispensable à la réalisation d’objectifs ambitieux. Cela peut se concrétiser, par exemple, dans le cadre des contrats de prestation de services environnementaux, par la valorisation des produits agricoles français auprès du consommateur et par des mesures d’accompagnement des exploitations dans la transition agro-écologique comme celles mises en œuvre dans le cadre du Plan de relance.
Dans un espace européen ouvert et face à une compétition mondiale forte, il est indispensable de compter avec l’agriculture pour mener une action concrète en faveur de la préservation de la biodiversité, et plus largement la neutralité carbone en 2050, tout en préservant la compétitivité des exploitations agricoles.