Selon la dernière enquête menée par Familles Rurales et l’IFOP de janvier 2021, 94 % du grand public considère que le monde rural gagnerait à être mieux connu et 92 % qu’il est agréable à vivre. 22,4 millions de Français vivent dans les zones rurales, soit 35 % de la population (environ un Français sur trois). Toujours selon cette enquête, la qualité de vie (71 % du grand public ; 75 % des ruraux), le calme (55 % ; 60 %) et le contact avec la nature (43 % ; 51 %) sont clairement identifiés comme les atouts des territoires ruraux.
Les territoires ruraux sont des espaces qui possèdent de nombreux atouts, ressources et potentialités. Mais, trop souvent, les débats publics tendent à réduire la ruralité aux seules notions de nature, d’environnement, de qualité de vie, négligeant voire opposant sa vocation productive et ses entrepreneurs.
Pourtant, les milieux, les paysages, les productions agricoles, forestières, industrielles et artisanales et plus récemment d’autres activités comme celles liées au tourisme et aux activités « de pleine nature », les métiers, les savoir–faire qui y sont liés, les identités, les cultures, les modes de vie et la qualité de vie des territoires ruraux sont le fruit d’une coévolution entre des communautés humaines et le vivant. Sans suffisamment d’hommes et de femmes demain, et tout particulièrement de créateurs, d’entrepreneurs, pour les faire vivre et les développer, ces « patrimoines » qui se sont constitués et enrichis au fil des siècles et qui sont de plus en plus
considérés comme des atouts, sont voués à disparaître.
Dans le même temps, 72 % du grand public* a la sensation que le monde rural connaît un renouveau et 93 % attache de l’importance à la relocalisation de la production industrielle sur le territoire national.
Les territoires ruraux prennent toute leur part dans les transitions en cours et sont en capacité de répondre tant aux demandes sociétales qu’à contribuer à la réussite du Plan de Relance.
Pour cela, il faut remettre, au cœur des priorités, l’activité économique des zones rurales et, bien évidemment, le vivre–ensemble que cela exige. Le rôle des entrepreneurs pour le maintien et la vitalité des territoires ruraux doit, enfin, être reconnu, considéré et pleinement soutenu par les pouvoirs publics.
Ce manifeste pour des ruralités vivantes avance différentes propositions d’évolution.
Organisations professionnelles, associations, administrations, élus nationaux et locaux et citoyens doivent s’en saisir.
* Enquête de Familles Rurales, menée par l’IFOP, janvier 2021.