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Visite guidée d’une exploitation résiliente

28 octobre 2021

Le 25 octobre 2021 a eu lieu une visite guidée de l’exploitation agricole de Pierre LHOPITEAU, l’occasion pour l’agriculteur installé à Eole en Beauce de présenter à la Ministre de la Transition Ecologique Barbara Pompili, à la présidente de la FNSEA Christiane Lambert et à de nombreux acteurs de la RSE & R&D les différentes solutions qu’il a mises en place pour contribuer à la neutralité carbone et répondre au défi climatique.

La visite s’est découpée en divers ateliers valorisant chacun des leviers qu’il a actionnés sur son exploitation.

Le photovoltaïque

Ce que porte notre Rapport d’orientation :
Aujourd’hui, 20 % des énergies renouvelables en France sont produites au sein des exploitations agricoles grâce au photovoltaïque, à la méthanisation (biogaz, électricité et chaleur), à l’éolien, aux biocarburants, à la chimie verte…
Grâce à l’engagement des agriculteurs, 13 % du parc photovoltaïque est agricole et réparti sur plus de 10 000 bâtiments.
La programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit de multiplier par cinq la production solaire pour atteindre le 45 GW en 2028 contre 10 GW aujourd’hui.
Aujourd’hui, l’institut de l’élevage estime pourtant que 40 % des bâtiments agricoles pourraient permettre d’alimenter 140 000 habitations chaque année.

En pratique :
En 2010, Pierre Lhopiteau a construit un hangar pour ranger son matériel et ses 150 tonnes de lots de semences. Il a doté ce dernier d’une toiture photovoltaïque de 220 kWc de puissance au tarif de 60 ct € / kWh.
Il a également construit deux autres bâtiments pour stocker son compost en Appel d’Offre de la CRE au tarif de 11 ct/kWh.
Le premier projet au tarif de 0.6€ lui a permis de développer ses activités annexes (plateforme de compostage, boutique local), le deuxième lui a permis de financer 25 % des bâtiments qui abritent le compost.

Les techniques culturales simplifiées

Ce que porte notre Rapport d’orientation :
Le secteur agricole a diminué de 8 % ses émissions durant les 20 dernières années, naturellement, grâce à une agriculture efficiente et productive.
Aujourd’hui, la France a comme objectif de diviser par 6 ses émissions de GES au niveau national. La neutralité carbone implique pour le secteur agricole un objectif de baisse de 46 % de ses émissions entre 2015 et 2050 !
Pour y parvenir, il faudra utiliser tous les leviers disponibles : la sélection génétique, la protection de la santé, végétale et animale (bioagresseurs), les outils d’aide à la décision, les agroéquipements…

En pratique :
Monsieur Lhopiteau a développé des techniques de cultures simplifiées. Ainsi il laboure 10% de ses terres en moyenne tous les ans, en fonction de l’état de salissement des champs. Il laboure ses cultures de pommes de terre par obligation contractuelle.
On retrouve de nombreuses cultures dans les rotations, et jamais d’alternance de blé sur blé mais toujours une tête d’assolement avant chaque blé.
Les têtes d’assolements reviennent au moins une fois tous les sept ans, pour éviter les risques de maladies, ce qui limite l’usage de traitements phytosanitaires.
Le semis de colza est dit « simplifié » avec l’usage de cultures associées comme la féverole. L’avantage est qu’en début de végétation la féverole va attirer certains insectes pollinisateurs. Cela lui permet de gagner entre 15 et 40 unités d’azote / ha selon son développement.
Sur le blé et le colza, depuis 2 ans, Pierre Lhopiteau  fait également du mélange de variétés de semence. Cette pratique permet un mélange des tolérances au sein d’une même parcelle (une résistante à la verse, une autre à la rouille et une autre à la fusariose) et a l’avantage de réduire son utilisation de produits phytosanitaires : plus qu’un seul fongicide n’est appliqué contre deux voire trois avant ces changements de pratiques.

Plateforme de compostage

En pratique : 
Pierre Lhopiteau a développé il y a 20 ans un atelier de compostage, ce qui lui permet de ne plus mettre d’engrais azotés ni d’engrais « de fond » P et K à l’automne.
Il a monté une plateforme locale de compostage de déchets verts, fumier de volaille, déchets agroalimentaires, effluents de cheval.
1/3 de sa production est utilisé sur son exploitation et les 2/3 restants sont vendus à ses voisins (dont 50 % sont des agriculteurs en agriculture biologique).
 Il s’approvisionne en déchets dans un rayon de 20 à 30 km à plus de 90% et le compost est redistribué à des agriculteurs, maraichers et paysagistes dans un rayon de 20 à 50 km.
Ce projet permet aujourd’hui de créer du lien et de favoriser l’économie locale puisque Pierre Lhopiteau a créé un magasin qui commercialise du compost, des ballots de paille et d’alimentation pour les poules à destination des particuliers des alentours. La plateforme de compostage représente un investissement de 1 million d’euros pour lequel il a obtenu 30 000 euros d’aides de la Communauté de communes.

Ce que porte notre Rapport d’orientation :
En France (moins de 1 % des émissions mondiales), l’agriculture occupe la 2e place des émissions.
Avec 45 % sols avec le N2O, 45 % de CH4 des ruminants et 10 % de CO2 avec l’usage du fuel, elle est cause du réchauffement climatique. Le Protoxyde d’azote est 80 fois plus réchauffant que le CO2, il est émis notamment suite à l’épandage d’engrais azotés minéraux.
L’apport d’engrais est essentiel pour le développement de la plante et la plateforme de compostage de Monsieur Lhopiteau, lui permet de réduire l’impact réchauffant de son activité en remplaçant entièrement ses engrais minéraux par du compost issu de matière organique avoisinante.
40 % des émissions agricoles sont ici évitées et le sont également chez ses voisins agriculteurs.
Un réel projet de territoire, au cœur de la vie rurale !

Haie et capture de carbone

Ce que porte notre Rapport d’orientation :
Par la fixation du carbone de l’air dans la matière végétale, les activités agricoles recyclent une partie du carbone émis. Aussi, accroître le « puits de carbone » passe nécessairement par un accroissement de la biomasse produite.
De nombreuses pistes sont possibles :
– généralisation des cultures intermédiaires, développement de l’agroforesterie intra-parcellaire, introduction et/ou allongement des prairies temporaires dans les assolements, enherbement des vignes…
– le potentiel futur est immense : d’après l’initiative 4/1000 de l’INRA le potentiel total du stock additionnel agricole est de 8,43 millions de tonnes de carbone par an sur les 30 premiers centimètres du sol (compense 1 an de GES émis sur la planète).
– équivalent d’une hausse de 4 pour 1000 du stock de carbone annuel agricole.

Face à ce constat, Epiterre  propose aux entreprises une offre d’accompagnement clef en main et sur mesure, pour répondre aux besoins d’expertise et de conseils en matière juridique et de politiques publiques ainsi que de gestion opérationnelle de vos projets environnementaux (RSE, compensation écologique, projets indépendants, locaux ou nationaux).
Il permet de construire des contrats avec les agriculteurs du territoire pour valoriser ou produire des services environnementaux.
– Il va associer les entreprises responsables qui prennent part à cette démarche pour préserver nos environnements.
– Les acteurs du territoire qui s’engagent à suivre et développer ces initiatives.
– Les agriculteurs volontaires qui s’engagent à développer et pérenniser des mesures écologiques sur une durée contractuelle.

En pratique :
Pierre Lhopiteau a planté des haies il y a une dizaine d’années. Il a pris l’engagement avec son fils d’en replanter 4 km afin de renforcer la biodiversité au sein de son exploitation.
Conscient qu’il est essentiel d’être dans une démarche d’amélioration constante, l’agriculteur est en cours d’amélioration de ses pratiques : un bilan carbone est actuellement mené et il vient d’engager des démarches pour une certification en HVE.

 

La visite de l’exploitation s’est achevée par une intervention de Mme Lambert et de Barbara Pompili, Ministre de la Transition Ecologique.

Face au Changement Climatique, l’Agriculture est solutions et les leviers sont nombreux.
Certains sont identifiés et adoptés par les agriculteurs, d’autres doivent encore voir le jour.
Retrouvez toutes nos propositions pour « Faire du défi climatique une opportunité pour l’agriculture » ici 

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