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Le Fil Agricole n°65

31 janvier 2022

N°65 – Semaine du 24 janvier 2022

ACTUALITÉS AGRICOLES

APPLICATION D’EGALIM 2 ET NEGOCIATIONS COMMERCIALES : LE MONDE AGRICOLE N’ATTENDRA PLUS !

Durant le comité de suivi des relations commerciales jeudi 27 janvier, la FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA) ont relayé avec force la colère qui gronde chez les agriculteurs face à l’attitude des acheteurs de la grande distribution qui refusent de prendre en compte la totalité de l’envolée des charges. Alors que la mobilisation nationale #TransparenceGMS du réseau FNSEA/JA prend de l’ampleur, il est plus qu’urgent d’appliquer le nouveau cadre législatif issue de la loi EGALIM 2. Les constats sont clairs : les négociations ont pris du retard et certaines pratiques déloyales perdurent. À titre d’exemple, le démarrage des négociations sur la base du tarif de l’année passée plutôt que sur la base des demandes légitimes du fournisseur, les déductions d’office de pénalités logistiques sans proportionnalité de leur montant avec le tarif, le discernement des distributeurs dans la manière de conduire leurs négociations en fonction de la taille des fournisseurs ou encore les éternelles menaces de déréférencement. La DGCCRF a d’ores et déjà relevé certaines pratiques, il est donc venu le temps, selon les deux syndicats agricoles, de passer des constats aux sanctions sans délai. Enfin les négociations commerciales en cours ne sont pas le seul débouché des produits agricoles sur le marché intérieur, la loi EGAlim 2 ayant également prévu un nouveau cadre pour les contrats MDD, sur lequel le syndicalisme agricole attire toute la vigilance de l’État.

DÉCRET SUR L’ORIGINE DE LA VIANDE DANS LA RESTAURATION HORS DOMICILE : UN GRAND PAS POUR PROMOUVOIR L’ORIGINE FRANCE

Les établissements de restauration française hors domicile/hors foyer (RHD-RHF) servant de la viande devront en indiquer l’origine à partir du 1er mars, suite au décret du ministère de l’Économie du 26 janvier. C’est en fait, le décret de 2002 relatif aux viandes bovines, qui est désormais étendu aux viandes de porc, de volaille, d’agneau, de mouton. L’emballage de ces viandes devra obligatoirement préciser le pays d’élevage et d’abattage et les établissements devront mentionner s’il s’agit de viande fraîche, réfrigérée, congelée ou surgelée. Ce décret s’applique aux viandes achetées crues par les restaurateurs et non aux viandes achetées déjà préparées ou cuisinées. Rappelons que la part des importations des viandes de volaille en RHF représente environ 60%, et ce taux s’élève à plus de 80% pour le poulet standard, alors même que 79% des consommateurs veulent privilégier les produits locaux et d’origine France. Forte de cette avancée, il convient dorénavant de publier rapidement d’autres décrets tout aussi importants : celui concernant l’étiquetage de l’origine du miel, des viandes transformées et élaborées, et celui concernant l’utilisation du drapeau français et enfin, l’encadrement de la dénomination des produits animaux.

FEADER : LES RÉGIONS ET L’ÉTAT SE RÉPARTISSENT LES TÂCHES

Le Premier ministre a présenté une ordonnance relative à la gestion du Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) au titre de la PAC qui commencera le 1er janvier 2023. Cette ordonnance répartit les rôles entre l’Etat et les régions. Les régions seront pleinement responsables des interventions du FEADER non liées à la surface, comme les aides à l’investissement ou à l’installation. L’Etat aura, pour sa part, la responsabilité des interventions de nature surfacique et assimilées, comme l’Indemnité Compensatoire de Handicap Naturel (ICHN) ou la gestion des risques. L’objectif affiché de cette ordonnance est de rendre la gestion du FEADER plus efficace, mieux sécurisée en matière de délais et de conformité des paiements et pleinement dédiée à la transition des systèmes agricoles.

ACTUALITÉS EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES

STRATÉGIE EUROPÉENNE « FARM TO FORK » : UNE CHUTE DES PRODUCTIONS DE 10 À 20 % ET UN DOUBLEMENT DES IMPORTATIONS

Une étude d’impact publiée par l’Université de Wageningen des Pays-Bas, vient de nouveau remettre en question la stratégie agricole européenne 2030 « Farm to fork ». Cette stratégie consiste à pousser à 25 % la part de l’agriculture biologique, à ramener à zéro les importations de soja, à baisser de moitié les usages de pesticides et d’antibiotiques vétérinaires, de 20 % les épandages d’engrais, et à diminuer de 10 % les surfaces cultivées. Selon les scénarios de cette étude, les baisses de production sont estimées entre 10 et 20 % pour les cultures, avec des produits sacrifiés, comme les betteraves ou les pommes, qui perdraient 30 % de leurs volumes. Selon les chercheurs, il faudrait s’attendre à des changements significatifs dans le commerce international, puisque les exportations déclineraient de moitié pour les vins, olives, produits horticoles et les importations pourraient ainsi doubler. L’Europe, premier exportateur mondial de denrées alimentaires perdrait ainsi son rang et devrait compter sur l’importation pour se nourrir, s’infligeant un désavantage compétitif et une dépendance commerciale. L’étude (en anglais) est disponible ICI.

BAROMÈTRE HEBDOMADAIRE DES PRODUCTIONS AGRICOLES

Le baromètre hebdomadaire des productions agricoles et le fil rouge de l’actualité des filières nationales et de leurs marchés.

CRISE PORCINE : -440 MILLIONS D’EUROS POUR LES ÉLEVAGES PORCINS FRANÇAIS EN UN AN

Selon les chiffres de l’Inaporc, de l’Institut français du porc et de la Fédération Nationale Porcine, les 10 000 élevages français ont perdu quelques 440 millions d’euros (M€) en un an et même 586 M€ sur 16 mois. C’est pourquoi l’interprofession porcine demande un soutien urgent de l’État pour passer le cap. Il faut noter que l’Allemagne a déjà versé 300 M€ à ces éleveurs en difficulté. Chaque éleveur perd environ 25 à 30 € par porc élevé, en raison de nombreux facteurs comme la hausse de l’alimentation animale, celle de l’énergie mais aussi la peste porcine africaine, et la crise du Covid, qui entraîne des perturbations de la consommation et de l’approvisionnement. L’enjeu consiste donc à agir aujourd’hui, pour maintenir le potentiel de production du porc français et les emplois de la filière.

LA GRIPPE AVIAIRE S’ÉTEND : 1 000 ÉLEVAGES TOUCHÉS DANS 32 PAYS EN EUROPE

Au 25 janvier, ce sont près de 1 000 élevages qui étaient officiellement touchés par la grippe aviaire en Europe. Une quarantaine de pays à travers le monde seraient touchés dont 32 au sein du continent qui semble être l’épicentre de l’épizootie. A date, c’est l’Italie qui compte le plus grand nombre de foyers détectés (307), puis la France (281), la Hongrie (112), la Pologne (78), le Royaume-Uni (56) et l’Allemagne (53). Les autorités sanitaires ont été contraintes d’abattre 18 millions de volailles depuis octobre. La France comptait au 4 janvier, 281 foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP- H5N1) en élevage, 25 cas en faune sauvage et 6 cas en basse-cours.

LE BIOÉTHANOL A LE VENT EN POUPE

Alors que le prix de l’essence connaît des hausses inédites, le SP95-E10 (contenant jusqu’à 10 % d’éthanol) est la première essence distribuée en France depuis 2017. Fin 2021, il représentait 51,3 % de parts de marché, soit +3 % en un an et en décembre 2021, en pleine période d’augmentation de l’essence, il a atteint une part record de 55,6 % du marché. La consommation de Superéthanol-E85, a aussi bondi de 33 % en 2021, représentant désormais 4 % des ventes d’essences en France. Moins taxé car plus écologique, le Superéthanol-E85 reste le carburant le moins cher du marché : vendu à 0,75 € le litre en moyenne. Cette augmentation de la consommation est facilitée par un réseau de distribution qui s’élargit, avec 2 725 stations-service proposant le Superéthanol-E85, soient 420 stations de plus (+18 %) qu’il y a un an. À l’échelle nationale, ce carburant est disponible dans 30 % des stations.

+9 % DE HAUSSE DE PRIX POUR LES FRUITS ET LES LÉGUMES

Dans son Observatoire des prix de grande consommation, l’association Familles rurales a pointé une inflation contenue en 2021 sauf pour les fruits et légumes qui progresse de +9 % depuis 2019. L’association interprofessionnelles des fruits et légumes frais, Interfel, a aussitôt réagi, soulignant qu’en 2021 le prix des fruits et légumes s’est quasiment stabilisé avec une hausse de +0,7 %. L’interprofession reconnaît toutefois que les fruits et légumes ont subi une hausse de +7,9 % entre 2019 et 2020. Elle établit en outre le constat que la consommation de fruits et légumes pâtit d’un climat général compliqué avec une modification des comportements alimentaires liés à la crise. Elle rappelle enfin qu’elle soutient la demande de l’association de consommateurs qui souhaite la mise en place d’un chèque produits frais pour les plus vulnérables.

Contact

Service affaires publiques FNSEAmail : guillaume.lidon@reseaufnsea.frtél : 01 53 83 48 92  

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