Face aux répercussions économiques très fortes de la guerre en Ukraine et de l’influenza aviaire, la FNSEA et JA se sont exprimés ce matin devant les ministres Julien Denormandie, Agnès Pannier Runnacher et Jean-Baptiste Lemoyne en Comité de suivi des relations commerciales. La charte d’engagement signée par les industriels et la grande distribution s’inscrit dans un esprit de solidarité indispensable pour que la chaîne d’approvisionnement alimentaire poursuive sa mission première qui est de nourrir tous les Français. Nous rappelons le cadre EGAlim 2, à savoir la conclusion de contrats entre les producteurs et leurs acheteurs qui prennent en compte les indicateurs de coût de production et de marché. C’est par le respect à la lettre de la loi que les renégociations prévues par la charte fonctionneront !
Alors que des difficultés d’approvisionnements et des hausses de coût de production pèsent sur les différents maillons des filières, la FNSEA et Jeunes Agriculteurs ont martelé devant tous les acteurs la nécessité de ne pas éluder la situation économique vécue par les producteurs et étayée régulièrement par les données chiffrées et actualisées de FranceAgriMer. Les chiffres sont là et justifient des hausses de tarifs immédiates ! Avec la signature de cette charte, les distributeurs s’engagent. Nous attendons dorénavant qu’elle soit suivie d’effets immédiats, sinon la situation sera intenable dans les fermes !
C’est dans ce contexte que les propos de Michel-Edouard Leclerc sont encore plus outranciers et indécents : demander des hausses de tarifs est aujourd’hui encore plus légitime qu’il y a trois mois et le niveau historique des intrants nous le rappelle à chaque instant ! Déclarer vouloir « maintenir des marqueurs de prix bas » est bien le signe que certaines enseignes de la grande distribution n’ont toujours aucun scrupule à écraser leurs fournisseurs. Nous en appelons à la responsabilité et au civisme de tous les acteurs économiques pour que tous les maillons de la chaîne d’approvisionnement résistent aux bouleversements actuels. Les agriculteurs et les consommateurs méritent mieux !
L’alimentation n’est pas un bien comme les autres, sa valeur doit être respectée. Pour les ménages les plus précaires, nous sommes convaincus que la solution n’est pas de casser les prix et de tordre le bras de l’ensemble des fournisseurs comme le sous-entend Michel Edouard Leclerc. Au contraire la solution réside dans le chèque alimentaire, proposition largement reprise dans la campagne présidentielle, comme a pu le démontrer le Grand Oral des candidats organisé hier à Besançon !
Les négociations commerciales sont donc réouvertes : sur les produits à marque nationale comme sur les Marques de Distributeurs, la FNSEA et Jeunes Agriculteurs maintiennent la même exigence en direction des enseignes pour dénoncer les comportements qui ne seront pas en adéquation avec le contexte économique qui impose la responsabilité et la transparence de tous ! Il ne peut pas y avoir de double langage de la part des enseignes : signer l’engagement un jour et refuser le lendemain de prendre en charge les hausses de coûts !
Contacts presse :
FNSEA : Sabri Derradji – sabri.derradji@reseaufnsea.fr – 06 21 16 80 84
JA : Gaëtan Labardin – glabardin@jeunes-agriculteurs.fr – 07 86 22 90 67