La FNSEA a tenu à rencontrer le ministre du travail, Olivier Dussopt, quelques semaines après son entrée en fonction, pour lui présenter les spécificités de l’emploi en agriculture et pointer trois priorités.
La première concerne le recrutement, une question rendue critique par la méconnaissance des métiers agricoles et un taux de chômage extrêmement bas. Chaque année les employeurs font état de dizaines de milliers de postes non pourvus.
La palette de dispositifs actuellement mis en œuvre doit être soutenue. C’est le cas, notamment, des groupements d’employeurs, un dispositif qui prouve tous les jours son caractère essentiel pour la vitalité des zones rurales où il contribue à pérenniser l’emploi. C’est aussi le cas des contrats OFII, qui rendent possible la conclusion de plus d’un million de contrats saisonniers chaque année. C’est enfin le cas de l’apprentissage qui a connu un vrai essor cette année grâce à l’amélioration substantielle du dispositif.
Dans un contexte de crises où l’opinion publique a pris conscience du caractère essentiel de nos métiers, il faut aller plus loin pour revitaliser la profession. Aux avant-postes sur la conjoncture des métiers agricoles grâce à son Observatoire de l’Emploi, la FNSEA pose un constat sans ambiguïté : le renouvellement démographique en agriculture est un enjeu stratégique et immédiat pour la profession et pour la société. Elle passe donc à nouveau à l’action pour promouvoir les métiers de l’agriculture et a présenté au ministre les grandes lignes d’un premier levier : une campagne nationale ambitieuse de promotion des métiers. Son ambition : faire savoir au plus grand nombre que l’agriculture est pourvoyeuse d’emplois qui ont du sens, de l’avenir, une diversité insoupçonnée ; et qu’ils sont accessibles à tous niveaux de qualification. Lancée à la faveur du Tour de France, la campagne se déploiera sur une durée d’un an sous une accroche fédératrice : « Ma nature, mon futur, l’Agriculture », #AgricultureMonFutur.
La deuxième priorité que nous avons identifiée pour le ministre est la compétitivité de l’agriculture française. Si la FNSEA a salué l’accord récent entre le Parlement européen et Conseil de l’Union Européenne sur le projet de directive « Salaires minimaux adéquats », qui permet de faire converger les salaires minimaux en Europe, elle a rappelé l’engagement du Président de la République de pérenniser le TODE, compte tenu des écarts de coûts salariaux encore existants.
Enfin, la FNSEA demande des avancées complémentaires des mesures prises en faveur des retraites agricoles pour assurer l’équité entre les travailleurs.
Nous portons une responsabilité sociétale collective : celle de pérenniser une agriculture qui fait la fierté et la force de notre pays, une carte maîtresse pour la souveraineté alimentaire et énergétique de la France. Le ministre du Travail s’est montré attentif et réceptif à nos arguments, la FNSEA compte sur son soutien et son accompagnement actif.
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