Le Fil Agricole marque une pause estivale et rependra début septembre. Pour toutes informations, le service affaires publiques de la FNSEA se tient à votre disposition durant toute cette période. Nous vous souhaitons un très bel été.
ACTUALITÉS
STOCKAGE DE L’EAU : LE CONSEIL DE L’AGRICULTURE FRANÇAISE (CAF) MET LA PRESSION POUR LA MISE EN ŒUVRE DES ENGAGEMENTS DU GOUVERNEMENT
Le Conseil de l’Agriculture Française-Eau (CAF-Eau) a organisé, en présence de Frédéric Veau, délégué interministériel en charge du suivi des conclusions du Varenne agricole de l’eau, une visite de la réserve de Fauverney (Côte d’Or), d’une capacité de 220 000 m3. A cette occasion, la présidente du CAF-Eau, Christiane Lambert, a estimé qu’il était primordial et urgent de pouvoir reproduire de tels projets multi usages partout en France, en complément des autres mesures d’adaptation au changement climatique. La réserve de Fauverney contribue non seulement à l’irrigation de 8 exploitations agricoles mais aussi au soutien d’étiage pour le cours d’eau à proximité (50 000 m3) et à la prévention des inondations. Soutenant que le stockage d’eau est plus que jamais un enjeu d’intérêt général, le CAF demande que les différents engagements pris par le Premier Ministre le 1er février dernier, dont la facilitation des prélèvements hors périodes de basses eaux, soient mis en œuvre.
GRIPPE AVIAIRE : 760 MILLIONS D’EUROS PROVISIONNÉS POUR LA FILIÈRE
Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a indiqué que ses équipes avaient provisionné 760 millions d’euros (M€) d’enveloppe pour dédommager l’ensemble de la filière avicole touchée par l’épizootie de grippe aviaire entre novembre 2021 et le printemps 2022. A ce jour 459 M€ sont déjà engagés ou en passe de l’être. Pas moins de 200 M€, attribués au volet sanitaire, sont prévus dans le Projet de Loi de Finances Rectificative pour 2022 (PLFR 2022), 26 M€ sur le volet économique (1800 dossiers), 2 M€ pour les éleveurs de poules pondeuses et 86 M€ pour les éleveurs du Grand Ouest. Une enveloppe spéciale de de plus de 120 M€ est allouée aux accouveurs et 25 M€ aux entreprises du secteur agroalimentaire. Le Ministre présentera le 29 juillet, avec les acteurs de la filière, un plan d’action pour améliorer la gestion des épizooties d’influenza aviaire. Cette épizootie qui a principalement touché le Grand-Ouest et le Sud-Ouest a engendré le dépeuplement de plus de 16 millions de volailles. Selon l’Agence européenne de sécurité sanitaire (Efsa), plus de 5 300 cas d’influenza aviaire ont été constatés dans 36 pays, dont 1 200 entre mars et juin, à la fois sur des oiseaux sauvages et volailles d’élevage.
LA FNSEA PARTENAIRE DE LA PREMIÈRE ÉDITION DU TOUR DE FRANCE DES FEMMES POUR SA CAMAPGNE DE PROMOTION DES MÉTIERS
Dans le cadre de sa campagne de promotion des métiers de l’agriculture, la FNSEA est actrice du Tour de France féminin, dans la même configuration que le Tour de France masculin. Ainsi, du 24 au 31 juillet, le char « Ma Nature, Mon Futur, l’Agriculture » poursuivra sa route au sein de la caravane publicitaire pour continuer à faire savoir que l’agriculture est pourvoyeuse d’emplois divers qui ont du sens, de l’avenir et sont accessibles à tous niveaux de qualification. L’accent sera particulièrement mis sur l’indispensable féminisation du secteur agricole. La féminisation des métiers est un enjeu de taille avec 27% de femmes à la tête d’une exploitation agricole en France et 38% parmi les salariés agricoles. Des signaux encourageants sont à saluer : le dernier recensement agricole indique une proportion de femmes plus élevée parmi les nouvelles agricultrices de moins de 40 ans et l’enseignement agricole compte, quant à lui, 44% de femmes. La FNSEA s’appuie ainsi sur le premier événement cycliste féminin pour mettre en avant celles qui font l’agriculture française et donner envie à d’autres de se lancer à leur tour.
ACTUALITÉS INTERNATIONALES ET EUROPEENNES
ACCORD UKRAINE-RUSSIE SUR LES EXPORTATIONS CÉRÉALIÈRES : DES DOUTES MAIS UNE NÉCESSITÉ POUR DE NOMBREUX PAYS AFRICAINS
Sous l’égide de la Turquie et des Nations unies, l’Ukraine et la Russie ont signé, le 24 juillet, un accord sur l’exportation des céréales. Ce dernier n’aura pas tenu 24 heures, plongeant la communauté internationale dans l’expectative. Cet accord entérine la mise en place de couloirs sécurisés sur la mer Noire et indique que ces exportations s’effectueront à partir de 3 ports : Odessa, Pivdenny et Tchornomorsk. De plus, les deux belligérants ont convenu que des inspections des navires, au départ et en direction des ports ukrainiens auront lieu, dans l’un des ports d’Istanbul. Enfin le texte prévoit une application valable pendant 120 jours, soit 4 mois. L’objectif est de sortir les quelques 25 millions de tonnes stockées dans les silos ukrainiens alors même que la nouvelle récolte commence. Cependant, dès le 23 juillet, la Russie a bombardé le port d’Odessa. Les exportations ukrainiennes depuis le port d’Odessa peuvent avoir lieu en conformité avec l’accord signé, malgré les bombardements, a estimé le Kremlin. Cela semble d’ailleurs être le cas puisque Kiev a poursuivi ses préparatifs en vue de la réouverture des ports. Ces ventes sont effet vitales pour au moins 25 pays africains, qui selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (UNCTAD) portant sur la période 2018-2020, importent plus du tiers de leur blé de Russie et d’Ukraine. Ils sont 15 à en importer plus de la moitié. Ces exportations sont aussi importantes pour l’économie ukrainienne, qui pourrait renflouer ses comptes de presque 10 milliards d’euros en vendant 20 millions de tonnes de céréales actuellement dans des silos et 40 millions de tonnes de sa nouvelle récolte.
APPROVISIONNEMENTS D’INTRANTS : COLLABORATION ENTRE L’UNION EUROPÉENNE ET LES ÉTATS-UNIS
La Commission européenne a annoncé intensifier ses travaux sur la résilience de la chaîne d’approvisionnement mondiale en collaboration avec les États-Unis, ainsi que 16 autres partenaires mondiaux dont l’Australie, le Brésil le Canada, la Corée du Sud, l’Inde et le Japon. L’objectif de cette collaboration repose sur trois points : tout d’abord améliorer la transparence et le partage d’informations entre les partenaires afin de mieux anticiper les goulets d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement ; ensuite diversifier et accroître les capacités mondiales en matière de matériaux et d’intrants et enfin remédier aux vulnérabilités et mieux gérer les risques pour la sécurité des chaînes d’approvisionnement, ainsi que promouvoir des pratiques équitables et durables tout au long de ces dernières. Cette collaboration fait suite au forum ministériel sur la résilience de la chaîne d’approvisionnement mondiale organisée par les États-Unis les 19 et 20 juillet.