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Le Fil Agricole n°86

7 octobre 2022

N°86 – Semaine du 3 octobre 2022

ACTUALITÉS

FNSEA ET JA : POUR UNE AGRICULTURE FORTE ET COMPETITIVE

A l’occasion d’une visite au Sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, accompagnée d’élus syndicaux nationaux et régionaux, s’est exprimée le 5 octobre sur les difficultés que traverse le monde agricole après la sécheresse historique de cette année. En ligne de mire : la future loi d’orientation qui doit voir le jour en 2023. « Il faut sauver le soldat élevage » a affirmé Christiane Lambert, soulignant que ce secteur est particulièrement frappé par la canicule qui a ravagé les prairies et les productions de maïs fourrage.  « Les éleveurs vivent dans la hantise de la grange vide, sans fourrage pour l’hiver » a-t-elle ajouté. Si les prix de vente ont augmenté, cette hausse n’est pas suffisante pour couvrir celle des charges qui s’élève à 26,7 %. A cela s’ajoute la flambée du prix des engrais, + 135 % en une année, celle du carburant et de l’énergie, +39 % et l’alimentation du bétail +33 %. Les agriculteurs mais aussi les industries agro-alimentaires sont touchées. Pour Christiane Lambert « les répercussions sur les prix de vente devraient être une hausse de 16 à 17 %, au lieu du 7 % constatée ». Au chapitre des solutions, la présidente de la FNSEA s’est félicitée des avances de trésorerie et des aides PAC annoncées par les pouvoirs publics. Elle a incité les agriculteurs à se servir du levier des nouvelles procédures assurantielles pour se couvrir : « sans assurances, beaucoup ne passeront pas le cap. C’est un geste de bon gestionnaire que de prendre ces assurances ». 

LA FERME FRANCE DECROCHE A L’INTERNATIONAL  

Messieurs les Sénateurs Laurent DUPLOMB, Pierre LOUAULT et Serge MÉRILLOU, ont publié fin septembre, un rapport sur la compétitivité de la Ferme France et appellent au sursaut. Le constat est connu mais reste toujours amer : l’agriculture française perd du terrain sur la scène européenne et internationale. « Elle est devenue moins productive, moins accessible et moins compétitive », regrettent les trois co-rédacteurs du rapport sénatorial. Ils pointent ainsi la 5e place de notre pays comme exportateur mondial agricole, ce qui reste honorable. « Mais elle était encore 2e il y a vingt ans », expliquent les parlementaires. Les sénateurs craignent une « crise majeure en matière de souveraineté alimentaire » et appellent à un « choc de compétitivité pour remonter la pente » . Pour eux, rien n’est encore perdu pour peu que les gouvernements soient ambitieux et « s’en donnent les moyens à travers un vaste plan Compétitivité 2028 ». Pour ce faire, les sénateurs proposent la nomination d’un Haut-commissaire pour assurer le pilotage et le suivi de ce plan. Ils demandent aussi l’arrêt des surtranspositions « en conférant une valeur législative au principe de non surtransposition » et la garantie d’une bonne application du principe « pas d’interdiction sans alternative et sans accompagnement ». Pérenniser le dispositif « Travail occasionnel, demande d’emploi » (TODE), renforcer l’attractivité des métiers agricoles, ou encore « appliquer pleinement et à la lettre la loi sur l’assurance récolte » et « amender la stratégie européenne Farm to Fork » constituent d’autres pistes permettant, selon les parlementaires, d’améliorer la compétitivité de la Ferme France. le tout en faisant de la France « un champion de l’innovation dans le domaine environnemental ».

LA FNSEA DEFEND LE REVENU DES AGRICULTEURS BIO

Dans un communiqué publié le 4 octobre, la FNSEA demande que la Loi Egalim 2 s’applique « de manière très stricte » pour les produits bio, notamment à travers la construction du prix en marche avant et avec la « non-négociabilité de la matière première agricole jusqu’au distributeur. Il doit en être en bio comme dans les autres filières », souligne la FNSEA. Celle-ci pointe la grande distribution dont elle dénonce l’attitude, notamment sur « les marges très confortables » qu’elle réalise sur les produits bio. Et ce alors même « même que les prix payés aux producteurs se sont largement réduits ». La FNSEA s’inquiète aussi « de la baisse de consommation de produits biologiques (…) amplifiée par une baisse de l’offre en magasin supérieure à la baisse des ventes en volumes ». Autrement dit, les produits issus de l’agriculture biologique laissent peu à peu leur place aux gammes premiers prix et autres marques de distributeurs (MDD) dans les rayons.

ACTUALITÉS INTERNATIONALES ET EUROPEENNES

PREDATEURS  : LES MINISTRES EXIGENT DES ASSOUPLISSEMENTS

Les ministres de l’Agriculture des Vingt-Sept se sont réunis à Bruxelles avec un ordre du jour très fourni. Outre la situation de la production agricole et de la logistique en Ukraine et l’étiquetage des denrées alimentaires, les ministres ont eu un long échange de vues sur le développement de la présence des prédateurs en Europe, notamment du loup et de l’ours,. La population des loups ne cesse de progresser en Europe, le nombre d’individus est estimé à 17 000 en Europe dont 15 à 16 000 dans l’Union européenne. La prédation devient un problème prégnant qui n’est plus circonscrit à la France. De plus en plus d’animaux d’élevage sont tués, sans parler de la réduction des périodes de pâturage et même de l’abandon de l’élevage dans les zones de montagne. Dans la note qu’elle a présentée, l’Autriche souhaite l’introduction de flexibilités dans la Directive Habitats, mise en place il y a 30 ans et qui apparaît désormais obsolète sur certains aspects. Elle souhaite notamment vérifier que les dispositions actuelles sont susceptibles de faire face à la menace croissante des prédateurs tout en préservant la biodiversité des terres agricoles. Son approche a été partagée par de nombreuses délégations et notamment le ministre français, Marc Fesneau.  

LES PRIX ALIMENTAIRES MONDIAUX EN RECUL

Le baromètre des prix mondiaux des denrées alimentaires a baissé de 1,1 % au mois de septembre par rapport au mois d’août, a indiqué le 7 octobre l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dans un communiqué de presse. Bien que ce soit « la sixième baisse consécutive » souligne-t-elle, cet indice demeure « à un niveau supérieur de 5,5 pour cent à sa valeur d’il y a un an ». L’une des principales causes de ce repli tient à la baisse du prix des huiles végétales qui a cédé 6,6 %, elle-même consécutive à une offre plus abondante en provenance notamment d’Argentine et de Mer Noire). Cette baisse se vérifie aussi sur la viande (-0,5 %) « du fait du niveau élevé des disponibilités à l’exportation au Brésil » et des décapitalisations en Europe ainsi que sur les produits laitiers (-0,6 %) en raison du raffermissement du dollar par rapport à l’euro. Le prix du sucre recule de -0,7 % en prévision d’une récolte sucrière abondante au Brésil. Seul le prix des céréales progresse en revanche de +1,5 % par rapport au mois d’août. 

BAROMÈTRE HEBDOMADAIRE DES PRODUCTIONS AGRICOLES

Le baromètre hebdomadaire des productions agricoles et le fil rouge de l’actualité des filières nationales et de leurs marchés.

GRIPPE AVIAIRE : LE NIVEAU DE VIGILANCE RELEVE 

Le niveau de risque lié à la grippe aviaire est passé, depuis le 1er octobre, de « négligeable » à « modéré ». Une mesure nécessaire prise par le ministère de l’Agriculture qui entend « renforcer les mesures de protection ». « Éviter de revivre le drame de l’an dernier. Volonté de ne pas reproduire la crise de l’an passé ». Tel est l’objectif du ministère de l’Agriculture et des organisations agricoles qui ont décidé de prendre les devants après l’apparition de plusieurs cas de grippe aviaire disséminés sur le territoire. En fait, depuis la mi-septembre, « on constate une dégradation de la situation », affirme-t-on au ministère de l’Agriculture. Au 30 septembre, pas moins de 18 foyers en élevage avaient été détectés dans onze départements : Ain, Ille-et-Vilaine, Indre-et-Loire, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Manche, Meuse, Morbihan, Sarthe, Seine-Maritime et Somme. En conséquence, le niveau qui avait été baissé le 7 juin dernier à « négligeable » est rehaussé à « modéré » depuis le 2 octobre, en prévision des migrations de la faune sauvage qui a commencé. Or des centaines de ces oiseaux sauvages ont été retrouvés morts depuis le début de l’été sur le littoral ouest, tous infectés par la grippe aviaire.

MAÏS : UNE PETITE RECOLTE A 10 MILLIONS DE TONNES  

L’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) a dressé le 5 octobre un premier bilan de la campagne 2022. Les chiffres sont mauvais et les maïsiculteurs espèrent rapidement tourner la page de cette année 2022.  Les craintes de FranceAgriMer qui s’attendait, il y a quelques temps, à la pire récolte depuis les années 1990 sont en passe de se concrétiser. La récolte de maïs grain ne devrait pas dépasser cette année 10 millions de tonnes (Mt) contre 14,1 Mt l’an dernier. « On est bien loin des rendements exceptionnels de 2021 », a souligné Daniel Peyraube, président de l’AGPM. Ils ne devraient pas dépasser en moyenne 79 quintaux/ha (qx/ha) contre environ 100 qx/ha l’année précédente. 

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