N°97 – Semaine du 6 mars 2023 |
Dans l’actualité agricole cette semaine : chèque alimentaire, importations et directive IED…EN FRANCEFNSEA & JA DEMANDENT LA MISE EN PLACE DU CHEQUE ALIMENTAIRELa FNSEA et Jeunes agriculteurs redemandent au gouvernement la mise en place d’un chèque alimentaire. « L’inflation renforce la nécessité d’intervenir urgemment », soulignent les deux syndicats qui appuient l’idée de « mettre en œuvre rapidement des expérimentations au niveau local (…) avec l’État, les collectivités, les magasins d’alimentation, les producteurs, les transformateurs et les associations qui luttent contre la précarité alimentaire ». Les deux syndicats indiquent également que l’opération commerciale du “trimestre anti-inflation” ne rejoint pas cette ambition. La seule alternative est “un chèque alimentaire ciblé qui aura un impact social avéré sans conséquence sur la valeur créée tout au long des filières alimentaires ». Il aurait aussi l’avantage de préserver et pérenniser l’outil de production agricole. LA FRANCE DE PLUS EN PLUS DÉPENDANTE DES IMPORTATIONSEn dix ans, la situation d’auto-approvisionnement de la plupart des produits agricoles et alimentaires s’est lentement dégradée, même si certaines productions comme le blé et l’orge ont tiré leur épingle du jeu. Ainsi pour les fruits et légumes la situation s’est nettement dégradée en dix ans. En fruits tempérés, la baisse continue de la production nationale (-17 % en dix ans) a fait basculer le niveau moyen de quasi-auto-approvisionnement à une situation de franche dépendance aux importations. Sur les légumes frais en revanche, les exportations se sont maintenues mais la diminution de la production a entraîné un surcroît d’importations pour compenser la consommation, inchangée. Concernant les viandes et produits carnés, la situation la plus dégradée est incontestablement celle du poulet, selon FranceAgriMer. La production française a continué d’augmenter ces dernières années mais sans suivre le rythme de la demande, ce qui a nécessité un recours massif aux importations, notamment pour le réapprovisionnement de la restauration hors domicile. A BRUXELLES ET DANS LE MONDEEMISSIONS INDUSTRIELLES (IED) : POUR LE STATU QUOAlors que les négociations sur la révision de la Directive Emissions Industrielles (DEI) s’accélèrent à Bruxelles, la FNSEA et les associations spécialisées de l’élevage (FNPL, FNB, FNP, CFA) considèrent que la seule option à défendre est celle du statu quo du champ d’application de la directive actuelle. C’est-à-dire l’exclusion des élevages bovins et le maintien des seuils d’entrée à 2 000 places ou 750 truies pour le secteur porcin, ou 40 000 places de volailles. La mise en œuvre de cette révision pourrait avoir des impacts catastrophiques pour les secteurs de l’élevage : l’accentuation de la baisse de la production animale déjà amorcée en Europe et en France, la concentration des cheptels « façon feedlot américain » du fait de contraintes disproportionnées et la baisse des revenus des agriculteurs. LES CHIFFRES DE LA SEMAINELA FAO PARIE SUR UNE RECOLTE RECORD DE BLE EN 2023La FAO a publié ses prévisions sur la production mondiale de blé en 2023. Elle prévoit une récolte de l’ordre de 784 millions de tonnes (Mt), ce qui serait la deuxième plus importante jamais enregistrée. L’une des causes principales sont les agriculteurs américains qui ont étendu leurs surfaces, incités par des prix des céréales en hausse.
400 MILLIONS D’EUROS POUR L’ÉQUIPEMENT AGRICOLE400 millions d’euros : c’est le montant annoncé par Marc Fesneau pour inciter les agriculteurs à s’équiper pour la 3ème révolution agricole. Sur les 23 matériels éligibles aux aides, 22 sont français. Ces 400 millions viennent s’ajouter aux 202 millions d’euros distribués dans le cadre de France 2030. |