votons le bon
sens

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies pour vous proposer des contenus ciblés adaptés à vos centres d’intérêts et réaliser des statistiques de visite.
Conservation et accès aux informations

La conservation d’informations ou l’accès à des informations déjà conservées sur votre appareil, par exemple, des identifiants de l’appareil, des cookies et des technologies similaires.

Google analytics

Les cookies de google analytics permettent de connaitre la fréquentation du site.

Microsoft Clarity

Les cookies de Microsoft Clarity permettent de connaitre la frequentation du site et le parcour utilisateur.

Menu

Arnaud Gaillot, nouveau président pour Jeunes Agriculteurs

3 juin 2022

Le 55e congrès des Jeunes Agriculteurs (JA) s’est tenu les 30, 31 mai et 1er juin au Havre. L’occasion pour lui de renouveler ses instances dirigeantes et de rappeler sa volonté de peser lors de la prochaine loi d’orientation agricole. Une table ronde a par ailleurs abordé les conséquences de la guerre en Ukraine. 

« Produire davantage » 

Le nouveau président, Arnaud Gaillot, qui a salué le travail accompli par son prédécesseur, Samuel Vandaele, a insisté sur le renouvellement des générations « qui doit être la pierre angulaire de la prochaine loi d’orientation car c’est un enjeu démographique inédit qui nous attend ». Il souhaite que le futur texte dont l’examen devrait commencer lors de la prochaine session parlementaire, « attire, forme et conserve » les agriculteurs dans les fermes et qu’il puisse « promouvoir nos métiers, préserver nos terres et nous rémunérer », a-t-il martelé. Peu auparavant, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, avait aussi rappelé la nécessité de faire front commun sur la question de la transmission car « transmettre est un choix qui engage ». Comme Arnaud Gaillot, elle pense qu’à l’aune des crises qui se cumulent depuis deux ans, « les champs du possible sont très ouverts » car l’agriculture est aujourd’hui sollicitée et attendue. « Nous sommes reconnus comme un secteur essentiel », a-t-elle dit. Elle veut voir l’opportunité de pousser des dossiers comme celui de l’innovation, notamment les NBT « car il faut remettre la science au cœur des débats », a renchéri Arnaud Gaillot. La FNSEA et JA entendent d’ailleurs battre le fer tant qu’il est chaud sur le développement de la production agricole européenne. « Car Mme Ursula Van der Leyen semble avoir compris qu’il fallait produire davantage : + 30 % en deux ans », a souligné Christiane Lambert pas mécontente de ce changement de cap de la part de la présidente de la Commission qui, jusqu’à présent, faisait la sourde oreille sur ce sujet. 

Arme alimentaire 

Ce sujet a d’ailleurs été central lors d’une table ronde, consacrée aux conséquences de la guerre en Ukraine, réunissant Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales, Matthieu Brun, directeur scientifique de la fondation Farm et Guillaume Larroque, président marketing de TotalEnergies. « Produire plus est une absolue nécessité », a martelé le premier quand le second a acquiescé prenant l’exemple des pays d’Afrique du Nord à la recherche de solutions pour « limiter leurs dépendances » aux céréales russes et ukrainiennes. Dépendances que le conflit entre les deux pays a mis en lumière. « Pour des pays comme l’Égypte ou le Liban, le réveil a été brutal », a concédé Jean-François Loiseau. « Certains dirigeants nous ont appelé à l’aide (…) Sans la PAC, la France importerait sans doute ses céréales d’Ukraine », a-t-il témoigné. Guillaume Larroque veut voir dans cette guerre « l’opportunité de relocaliser, y compris l’agriculture, l’alimentation et l’énergie », a-t-il déclaré. Les trois intervenants se sont accordés à reconnaître que la Russie a réussi, à la faveur d’une volonté politique sans faille, à mettre les moyens nécessaires pour construire une agriculture aujourd’hui performante. « Sa prochaine récolte de blé devrait atteindre 85 à 90 millions de tonnes », a estimé Jean-François Loiseau. De quoi user de cette arme alimentaire et rappeler que « dans ce domaine, l’agriculture est éminemment stratégique », a conclu Matthieu Brun. 

En cette période de réserve électorale, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, s’est contenté, lors de la journée de clôture le 1er juin, d’une courte vidéo dans laquelle il a dressé, à grands traits, les thèmes essentiels de la future loi d’orientation agricole : une agriculture décarbonée, le renouvellement des générations, la formation, la transmission et le renouvellement des générations, la gestion des risques, la nécessaire adaptation au changement climatique et la juste rémunération des agriculteurs. « Saisissez-vous de ces sujets. Vous avez un rôle majeur à jouer », a-t-il exhorté. La veille, le ministre, qui est candidat aux législatives dans le Loir-et-Cher, était venu sur place pour une rencontre à huis clos avec les instances dirigeantes de JA qui ont été renouvelées (lire encadré). 

Originaire du Doubs, Arnaud Gaillot est producteur de céréales et éleveur laitier (Comté). Âgé de 35 ans, il était depuis 2019, secrétaire général de JA. Engagé dans le syndicalisme en 2011, il est devenu président cantonal l’année suivante, en 2014, secrétaire général JA du Doubs, puis secrétaire général JA Bourgogne-Franche-Comté en 2016. Il est assisté de quatre vice-présidents : Guillaume Cabot (34 ans, Seine-Maritime), Christophe Hass (36 ans, Bas-Rhin), Rémi Dumas (31 ans, Hérault) et Jérémy Giroud (35 ans, Rhône). Pierrick Horel a été élu secrétaire général. Âgé de 32 ans, il est éleveur bovin, cultivateur de blé tendre et de foin dans les Alpes-de-Haute-Provence. « La totalité de sa production de viande est en vente directe. Il la fait transformer en atelier de découpe, puis la livre dans un rayon de 100 km. Les céréales sont vendues à des professionnelles pour la transformation en farine », précise sa biographie. Quatre secrétaires généraux adjoints lui prêtent main forte : Rémi Aigrinier (Aveyron), Quentin Le Guillous (Eure-et-Loir), Justine Fusi (Haute-Savoie) et François Xavier Hupin (Calvados). 

Christophe Soulard pour Actu Agri

Vous aimeriez lire aussi

Baromètre de conjoncture agri IFOP/FNSEA Automne 2024 : des indicateurs qui témoignent de la situation délicate des agriculteurs français
La FNSEA publie son baromètre d’opinion trimestriel réalisé avec le concours de l’IFOP auprès des...
Prévention : agissons pour une agriculture plus sûre. Saison 2 des vidéos tutos avec Marlonn et Sydney
La sécurité en milieu agricole est un enjeu majeur. Chaque année, trop d’accidents surviennent dans...
Service CULTIV’EPARGNE : 2 produits d’épargne FNSEA – Agrica Prévoyance pour répondre à la loi sur le partage de la valeur.
Pour accompagner les entreprises agricoles et les exploitants dans l’application de la loi sur le...