Le plan national d’actions 2018-2023 sur le loup et les activités d’élevage tire à sa fin, prévu pour expirer le 31 décembre 2023. Cependant, une nouvelle étape se prépare avec l’élaboration d’un plan d’actions pour la période 2024-2029. Dans cette perspective, le Conseil de l’Agriculture Française*, en charge du dossier prédateurs, appelle à une révision profonde des règles de gestion actuelles afin de protéger l’élevage contre les prédateurs. C’est dans ce contexte que les Assises de la Prédation se sont tenues le 1er et 2 juin 2023 à Chorges, dans les Hautes-Alpes.
Des échanges constructifs pour des propositions solides
Les Assises de la Prédation ont représenté un rendez-vous majeur pour les éleveurs des 53 départements touchés par les prédateurs. Elles ont clairement fait remonter l’immense détresse des éleveurs confrontés à la prédation de leurs troupeaux qui se traduit par un repli sur eux-mêmes, des difficultés familiales importantes liées à la démultiplication du temps passé à surveiller les troupeaux, installer les moyens de protection…. qui réduit considérablement le temps passé auprès des conjoints et des enfants. Le renouvellement des générations d’éleveurs dans ces système pastoraux interroge
Les propositions portées par la FNSEA/Jeunes agriculteurs, les Fédérations nationales ovine, bovine et chevaline ainsi que les Chambres d’agriculture visant à mettre en place un plan de sauvegarde de l’élevage ont été débattues et présentées aux pouvoirs publics présents.
Pour le Conseil de l’Agriculture Française, il faut sortir d’un plan de gestion des loups pour passer à un plan de régulation des loups. Autrement dit, il faut agir avant que le loup n’attaque les animaux domestiques afin d’aboutir à zéro attaque. Les tirs de défense doivent donc être simplifiés et pleinement assimilés à des moyens de défense des troupeaux.
Les organisateurs des Assises de la Prédation ont associé à l’événement les élus des territoires ruraux pour favoriser une compréhension mutuelle et travailler ensemble à des solutions viables. Les enjeux dépassent les frontières de l’élevage, car la prolifération des loups menace également les économies locales, qu’elles soient pastorales ou touristiques. Les élus ruraux présents ont tous mis en avant le rôle majeur des éleveurs pour l’économie de leur territoires et le maintien des pratiques ancestrales du pastoralisme.
Des scientifiques sont également intervenus lors de ces travaux.
Vous trouverez, ci-joint :
*FNSEA/JA/FNO/FNB/FNC/Chambres d’agriculture France
Télécharger le dossier de presse en cliquant sur le lien ci-dessous :
https://www.fnsea.fr/wp-content/uploads/2023/06/Dossier-de-presse-VBC_bl.pdf