Dans le cadre de la publication de son baromètre d’opinion bi-annuel réalisé avec le concours de l’IFOP auprès des agriculteurs, la FNSEA rend compte ce jour de leur opinion sur l’économie de leur exploitation, sur l’accompagnement politique du Gouvernement ainsi que sur leurs perspectives de développement (économique, emploi) pour ce 3ème trimestre 2020.
Les entretiens ont été réalisés du 23 octobre au 6 novembre 2020. Les résultats apportent un éclairage sur l’impact économique engendré par le 1er confinement sur les exploitations qu’il est intéressant de prendre en compte pour sortir par le haut de ce second confinement.
Le baromètre révèle tout d’abord une dégradation de la situation économique des exploitations. 1 agriculteur sur 3 l’évalue comme mauvaise, soit 5 points de plus qu’un mars dernier et 39% d’entre eux déclarent avoir rencontré des difficultés importantes au cours du trimestre, soit 6 points de plus par rapport au précédent baromètre. Difficultés qui poussent 12% des répondants à envisager une cessation d’activité.
Cette dégradation influe nécessairement sur leur perception de l’avenir. Le pessimisme qu’ils expriment est particulièrement marqué à court comme à moyen terme. Un tiers des exploitants jugent que leur situation financière va se détériorer au cours des 3 prochains mois et 4 agriculteurs sur 10 anticipent une aggravation de leur situation au cours des 2 à 3 prochaines années. Un tel niveau n’avait pas été observé depuis 2014.
L’absence de confiance envers les mesures économiques mises en place par le Gouvernement reste stable (75% des agriculteurs n’ont pas confiance). Cependant, il est intéressant de noter que la part des agriculteurs trouvant que le gouvernement prend en compte leurs préoccupations d’exploitants a légèrement augmenté pour atteindre 17%, soit 4 points de plus qu’en mars dernier.
A l’heure où les exploitations agricoles font face à un second confinement, et à l’approche des fêtes de fin d’année, la FNSEA renouvelle son appel au patriotisme alimentaire afin d’inciter les consommateurs à donner la priorité aux produits français. Cette période de fêtes représentant un enjeu décisif pour un grand nombre de filières agricoles, faisons preuve tous ensemble de solidarité.