Les très violents orages accompagnés de grêles qui se sont abattus sur la région Auvergne Rhône-Alpes le samedi 15 juin 2019 ont provoqué de lourds dégâts parmi les exploitations agricoles situées dans la Drôme notamment.
Dès le samedi, Grégory Chardon, président de la FDSEA de la Drôme a contacté le ministère de l’agriculture. « Le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, est ainsi venu le dimanche et le lundi sur différentes exploitations pour se rendre compte des dégâts et voir les solutions qu’il pouvait apporter » précise le président. Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, s’est rendu quant à lui le mardi matin sur des exploitations pour évaluer aussi l’efficacité des filets paragrêles financés par la région.
« Toutes les cultures ont été touchées » déclare Grégory Chardon suite au recensement précis des dégâts lancé par la FDSEA. Il spécifie que sur « une étendue de 25 km de large et 50 km de long, l’arboriculture, la viticulture, le maraîchage et les légumes, la filière pépinière, les serres en verre et les serres en tunnels plastifiés, les bâtiments d’élevage, le fourrage et l’alimentation du bétail ont tous été fortement impactés et abimés. Les animaux n’ont pas été épargnés, ils ont subi un gros stress. Des blessures ont été recensées chez les petits animaux et les petits gibiers d’élevage » ajoute le président.
Un retour à la normale est-il possible ?
Il va falloir de nombreuses années pour que les exploitants retrouvent une activité normale. « Pour les céréales, la récolte est perdue et ce n’est pas certains de pouvoir ressemer l’année d’après. Pour les autres cultures c’est tout simplement perdu » se désole Grégory Chardon. « Même si les risques météorologiques sont connus, le moral des agriculteurs est au plus bas car leur outil de travail est mort. Le phénomène orageux a été exceptionnel et d’une rare violence, on n’a pas vu ça depuis des décennies. Il existe bien des protections physiques pour les vignes et les vergers par exemple, mais ce n’est pas possible pour toutes les cultures. »
Un dispositif assurantiel à revoir
La FDSEA va donc désormais accompagner les exploitants dans leur démarche auprès des assurances. « Le dispositif assurantiel doit être revu pour qu’il soit fonctionnel et accessible » clame Grégory chardon, car les agriculteurs ne sont pas tous assurés. L’assurance n’est pas facile à mettre en œuvre et coûte très cher. Enfin pour Grégory Chardon « il n’est pas possible de voir des agriculteurs démunis après des intempéries, dans l’incapacité de s’assurer convenablement pour protéger leur travail. L’Etat doit mettre le paquet sur les protections des cultures, avec des mesures fortes et des aides suffisantes pour les agriculteurs ».