L’agriculture a fait face à des événements climatiques dramatiques et cumulatifs : des orages et des pluies exceptionnelles en début de saison, puis une forte sécheresse, dans de très nombreux départements, qui a grandement mis à mal les réserves de fourrages, mettant certaines exploitations en situation de déficit inquiétant bien avant l’hiver. La FNSEA, JA et leurs réseaux sont mobilisés depuis des mois pour alerter les pouvoirs publics sur la nécessité de mettre en œuvre tous les dispositifs de soutien et d’accompagnement des agriculteurs victimes des événements climatiques.
Tous les leviers doivent être activés et de toute urgence – dégrèvement de TFNB, classement en calamités, prises en charge des cotisations sociales, installation des cellules d’urgence – au niveau national comme au niveau local. Nous demandons instamment au ministre de l’agriculture et de l’alimentation d’enjoindre les départements qui n’auraient pas encore activé ces outils de le faire sans attendre.
Sur la question plus spécifique des SIE, les propositions de la Commission européenne qui devraient être adoptées cette semaine s’annoncent d’ores et déjà totalement inadaptées à la situation française. Les dérogations sans conditions pour cas de force majeure sont essentielles pour les agriculteurs qui n’ont pu respecter les obligations leur incombant au titre du verdissement, notamment sur l’implantation des SIE ou la valorisation des jachères. Il faut stopper les procédures administratives inutiles notamment les demandes individuelles. Le simple bon sens conduit à les octroyer au niveau départemental et régional sur la base d’un zonage sécheresse.
Enfin, l’augmentation de l’avance européenne sur les paiements directs n’est pas suffisante au regard de la situation. Le Gouvernement doit s’appuyer sur cette base pour mettre en place un nouvel apport de trésorerie remboursable (ATR) que nous réclamons à hauteur de 90%, y compris pour les aides du développement rural (Bio, MAE, Ichn).
Les décisions tardent et la situation se tend de plus en plus dans de nombreuses fermes ! Nous ne pouvons plus attendre.