votons le bon
sens

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies pour vous proposer des contenus ciblés adaptés à vos centres d’intérêts et réaliser des statistiques de visite.
Conservation et accès aux informations

La conservation d’informations ou l’accès à des informations déjà conservées sur votre appareil, par exemple, des identifiants de l’appareil, des cookies et des technologies similaires.

Google analytics

Les cookies de google analytics permettent de connaitre la fréquentation du site.

Microsoft Clarity

Les cookies de Microsoft Clarity permettent de connaitre la frequentation du site et le parcour utilisateur.

Menu

Le Fil Agricole n°37

7 juillet 2021

N°37 – Semaine du 15 mars 2021 

ACTUALITÉS AGRICOLES

SÉNAT : INITIATIVE POUR SANCTIONNER LES INTRUSIONS DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES

C’est dans le cadre de l’examen en séance publique de la proposition de loi « Sécurité globale » au Sénat, que l’amendement de Laurent Duplomb (Haute Loire) et de 129 de ses collègues, a été adopté, créant « une circonstance aggravante permettant de sanctionner plus durement les intrusions dans les exploitations agricoles ». La FNSEA se félicite vivement ce vote qui vient légitimer les alertes répétées du monde agricole auprès des pouvoirs publics face à l’explosion et la radicalité des intrusions dans les bâtiments agricoles. Si les vols dans les exploitations agricoles sont officiellement en diminution constante depuis 2014, il n’en reste pas moins que la délinquance rurale et agricole a pris d’autres formes à l’image de ces intrusions récurrentes dans les exploitations agricoles. Ces intrusions, entraînent d’autres conséquences : l’enjeu d’une telle mesure est avant tout de protéger les consommateurs et les filières des risques sanitaires liés aux introductions illégales de personnes dans les bâtiments d’élevage, soumis à des normes sanitaires renforcées indispensables pour éviter la propagation des épizooties (peste porcine africaine, influenza aviaire, etc.). Le travail des agriculteurs et des éleveurs doit être respecté !

CÉRÉALES : LES AGRICULTEURS FRANÇAIS NE PROFITERONT PAS TOUS DES PRIX ÉLEVÉS

A quatre mois de la fin de la campagne, alors que les stocks sont tendus et que les céréales se vendent bien, peu nombreux sont les agriculteurs qui profitent réellement de cette conjoncture de prix favorable. En effet, une étude de l’organisme public FranceAgriMer note une accélération des collectes de grains depuis la remontée des cours en novembre dernier. Mais comme les années passées, la plupart des récoltes d’orge, de blé et de maïs ont été livrées au cours du premier trimestre de la campagne 2020-2021. Fin décembre 2020, le taux de collecte était alors de 82% pour le blé, soit l’un des plus élevés observés depuis 10 ans. Les prix payés aux céréaliers dépendent aussi avant tout des politiques commerciales des organismes collecteurs, très différentes les unes des autres. Peu de céréaliers avaient d’ailleurs les moyens financiers de patienter des mois dans l’espoir de vendre plus cher leurs céréales par rapport à la fin de l’été dernier. Même si la revue à la baisse des ventes laisse espérer de renflouer les stocks de blés à 2,68 Mt au lieu de 2,54 Mt, il n’en demeure pas moins qu’ils n’ont jamais été aussi faibles depuis plus de 6 ans, aussi bien pour le blé que pour les autres céréales. Ainsi, à la vue du contexte mondial et des marchés très tendues, tout porte à croire que les prix des céréales demeureront très élevés encore de nombreuses semaines.

TEMPS DE TRAVAIL : CE SONT LES AGRICULTEURS QUI TRAVAILLENT LE PLUS EN FRANCE !

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a révélé en début d’année les résultats de son enquête annuelle sur le temps de travail moyen des Français, intitulée « Portrait des professions ». Sans grande surprise, ce sont les agriculteurs qui ont la durée de travail hebdomadaire la plus élevée, comparée à l’ensemble des personnes en emploi. Effectivement, l’enquête de l’Insee révèle une moyenne de 55h/semaine pour les agriculteurs, contre 37h/semaine dans les autres secteurs, soit 49% de plus. On note également que du fait d’un nombre réduit de congés, leur durée annuelle effective excède de 65% celle de l’ensemble des personnes en emploi, comme le souligne DecodAgri. Enfin, les résultats montrent que le travail agricole ne se résume pas aux journées de la semaine, puisque 88% des agriculteurs ont travaillé au moins un samedi au cours des quatre dernières semaines et 71% au moins un dimanche, contre 39% et 22% pour le reste de la population active. Concernant le travail de nuit, 15% des agriculteurs ont travaillé au moins une fois la nuit, entre minuit et 5 heures du matin, au cours des quatre dernières semaines, contre 10% pour l’ensemble des personnes en emploi.

ÉPIDÉMIE DE RHINOPNEUMONIE : LA FILIÈRE ÉQUINE FRANÇAISE S’INQUIÈTE

Une épidémie de rhinopneumonie, aussi appelée d’Herpèsvirose type 1 (HVE1), touche une partie de l’élevage équin français, depuis fin février/début mars. Cette maladie a été détectée fin février à Valence en Espagne, à la suite d’un concours de saut d’obstacle (CSO). Au 9 mars, ce sont 22 foyers qui étaient recensés sur le sol français, 16 d’entre eux étant en lien direct avec le concours de Valence. Cette maladie est connue du monde hippique et affaiblit fortement les animaux, pouvant même être fatale, à ce jour ce sont une dizaine de chevaux qui sont morts. Qualifiant cette épidémie de « plus grave en Europe depuis des décennies », la Fédération internationale de sport équestre a interdit tous les rassemblements, les concours et les stages équestres au moins jusqu’à fin mars. Le Réseau d’épidémio-surveillance de la filière équine (RESPE) recommande aussi de limiter les foires, ventes et autres rassemblements commerciaux de chevaux et même de suspendre les warm up, randonnées et chasses à courre. Face à ce virus, probablement mutant, puisque certains chevaux vaccinés l’ont contracté, ce sont alors tous les vétérinaires et scientifiques qui travaillent d’arrache-pied sur la question.

 

ACTUALITÉS EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES

USA : 22,7 MILLIARDS DE DOLLARS DU PLAN DE RELANCE POUR L’AGRICULTURE

Sur les 1 900 milliards de dollars (Md$) de l’ambitieux plan de relance de l’administration américaine, c’est près de 22,7 Md$, soit 19 milliards d’euros (Md€) qui seront consacrés à l’agriculture. Ces moyens inédits, gérés par le ministère de l’Agriculture américain, viseront principalement à soutenir les populations en difficulté, pour améliorer leur alimentation et pour les sortir de la pauvreté. Plus précisément, le plan prévoit 15% pour le Supplemental Nutrition Assistance Program (SNAP), qui est le programme d’assistance alimentaire pour les familles ne disposant pas d’une alimentation suffisante. De plus, 37 millions de dollars (M$) seront consacrés au Commodity Supplemental Food Program (CSPF), pour améliorer l’alimentation des seniors. Les territoires américains éloignés bénéficieront de 1 Md$ d’aide alimentaire comme Guam, Porto Rico, Mariannes, Îles Vierges, Samoa. Espérant grâce à cela une relance de la demande pour les agriculteurs américains, le plan prévoit aussi des investissements à long terme pour renforcer l’approvisionnement alimentaire et pour diminuer les coûts des petites entreprises de transformation, en prenant par exemple en charge les frais d’inspections vétérinaires, grâce à une enveloppe de 100 M$. Enfin, un poste important de financement de 4 Md$ sera créé pour la suppression des dettes d’agriculteurs en difficulté.

LE COPA-COGECA REMET LES PRIX DE L’INNOVATION POUR LES AGRICULTRICES EN 2021

Le mercredi 10 mars, le COPA-COGECA a organisé une cérémonie pour célébrer la 6e édition du Prix européen de l’innovation pour les agricultrices. Cette année, le prix avait pour but de montrer comment les agricultrices promeuvent le développement de nouveaux modèles d’entreprise, tout en participant activement à la recherche de solutions aux plus grands défis de l’action climatique. C’est Nazaret Mateos Alvarez, une productrice espagnole de champignons biologiques, qui a obtenu le premier prix, pour son travail d’économie circulaire et de zéro déchet dans son activité. La seconde place revient à Immacolata Migliaccio, une productrice biologique d’Italie, pour accomplissements exceptionnels dans l’utilisation des technologies numériques et de l’intelligence artificielle. L’ensemble des candidates ont été saluées et remerciées pour leurs travaux, preuve une fois de plus de la mobilisation des acteurs agricoles dans l’innovation et les solutions face au changement climatique.

BAROMÈTRE HEBDOMADAIRE DES PRODUCTIONS AGRICOLES

Le baromètre hebdomadaire des productions agricoles et le fil rouge de l’actualité des filières nationales et de leurs marchés.

COMMERCE EXTÉRIEUR : UN EXCÉDENT EN NET RECUL POUR JANVIER 2021

Le ministère de l’Agriculture note un excédent commercial agricole et agroalimentaire de 456 millions d’euros (M€) pour janviers 2021. Ce chiffre est en net recul, avec une baisse de 129 M€ par rapport janvier 2020. Ce sont les exportations qui ont davantage perdu, à 1,29 milliard d’euros (Md€), soit -220 M€, par rapport aux importations, à 1,05 Md€, soit -50 M€. Dans le détail, c’est principalement la faiblesse des ventes de céréales et de blé qui impacte cette baisse, puisque leurs expéditions ont diminué de 125 M€, soit -18% sur un an, en raison des faibles volumes disponibles à l’export. C’est alors un million de tonnes de grains en moins, qui n’ont pas été expédiés en janvier dernier par rapport à l’année 2020. On note aussi que davantage de fruits ont été importés, et que moins d’animaux vivants ont été exportés, atteignant 171 M€, soit -39 M€. Cependant, le solde commercial des échanges de produits alimentaires a lui augmenté de 49 M€, alors que les exportations et les importations ont concomitamment diminué, respectivement -268 M€ et -229 M€. Cette légère amélioration est principalement portée par le secteur des produits laitiers qui est excédentaire de 264 M€, soit +17 M€ sur un an. Alors que dans le même temps, le déficit des produits de la viande s’est contracté de 46 M€. Enfin, étant toujours pénalisé par les taxes mises en place depuis mi-octobre 2019, le secteur des vins et Champagne continue de diminuer de 90 M€ sur un an.

LE PRIX DES INTRANTS CONTINUE D’AUGMENTER

Le site Agreste, service statistique du ministère de l’Agriculture, note que le coût de production pour janviers 2021 continue de progresser avec une hausse des prix d’achat des intrants, de l’alimentation animale et de livraison d’engrais. En effet, le prix d’achat des intrants augmente de +1,7% par rapport à décembre 2020, notamment sous l’effet de la hausse des prix simultanée de l’énergie, des aliments pour animaux, des engrais et amendements et des produits de protection des cultures. Il dépasse ainsi leur niveau de l’année précédente de +0,7%. La production nationale d’aliments composés pour les animaux de la ferme est en net recul sur un an. Avec seulement deux jours ouvrés de moins qu’en janvier 2020, on constate un net en recul sur un an de -7,1%. Les aliments pour volailles, bovins et porcins sont également en repli sur un an. Tout comme les livraisons d’engrais azotés, de phosphate et de potasse qui sont en baisse pour ce premier mois de l’année. On constate d’ailleurs que les prix des engrais azotés sont en hausse, alors que ceux du phosphate et de la potasse sont en recul.

LES COURS DU COLZA MONDIAUX EN HAUSSE

En termes financier, on appelle cela un véritable rallye, depuis un mois, les cours des oléagineux, colza, mais aussi soja et tournesol explosent. L’écart entre l’offre et la demande crée cette flambée des prix, qui semble même s’accélérer. Ainsi, en Europe, la graine de colza sur le FOB Moselle a atteint 535 euros la tonne (€/t), soit pratiquement 200 € de plus sur un an. La hausse brutale du pétrole, fait redevenir attractif le biodiesel, cela étant très visible par la flambée de l’huile de tournesol à Rotterdam. Le Rendu Rouen affiche le même cours et les marchés à terme pour la récolte 2021 affichent déjà des niveaux très élevés, à 450 €/t pour le mois de juillet. Même situation pour le tournesol, à 560 €/t pour le Rendu Saint-Nazaire ou au port de Bordeaux, soit une hausse par rapport au 330 €/t d’il y a un an. Cette progression est visible dans le monde entier, puisque la graine de canola vient d’atteindre 655 $/t sur le Winnipeg Grain Exchange. Soutenue par une accélération des achats par la Chine, la graine de soja s’échange elle à 530 $/t à Chicago. D’une manière générale, c’est la pénurie qui prévaut partout, avec la sécheresse qui sévit en Argentine réduisant la production de soja à 47,5 Mt, contre plus de 50 Mt à la normale. Au Brésil, inversement, les pluies très abondantes retardent la récolte, qui selon le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) est estimée à 134 Mt, des chiffres déjà contestés par de nombreux analystes. Ces cours sont un plus haut historique, en raison d’une pénurie mondiale d’oléagineux et d’une demande toujours plus soutenue. Ainsi, les besoins mondiaux en soja sont évalués à 365 Mt alors que la production peine à atteindre 360 Mt. Le colza, soja et tournesol produits en Europe seront de 27 Mt soit largement insuffisants pour satisfaire la demande actuelle. Les cours pourraient alors grimper jusqu’à la prochaine récolte, peut-être jusqu’à 600 €/t.

DES DIFFICULTÉS SUR LE MARCHÉ FRANÇAIS POUR LA FILIÈRE CALVADOS EN 2020

En 2020, avec 4,2 millions de bouteilles commercialisées, la filière calvados a connu un repli de 17% de ses expéditions, déplore l’Interprofession des Appellations Cidricoles (IDAC). En effet, c’est en France que le spiritueux a essuyé le plus fort recul, avec une baisse de 27,5%, principalement due à la fermeture du circuit CHR et à un fléchissement de la fréquentation touristique, qui ont fortement pesé sur la croissance des distilleries. Cependant, le calvados, qui est exporté à près de 55%, a confirmé sa bonne tenue sur la scène internationale, puisque les ventes n’ont reculé que de 6,7%. On note même des progressions importantes sur certains marchés, comme la Russie (+5%), les Pays-Bas (+20%) ou le Japon (+75%). Dans le détail, les ventes par appellation se répartissent ainsi : 70% pour l’AOC Calvados, 29% pour le Calvados Pays d’Auge et 1% pour le Calvados Domfrontais. Aussi, les VS (2 ou 3 ans de vieillissement) pèsent 62% des ventes, contre 23% aux VSOP (4 ou 5 ans de vieillissement) et 15% aux XO (6 ans et plus). Cette diversité et cette qualité permettent alors au calvados de rester dans le cœur des consommateurs.

 

Contact

Service affaires publiques FNSEA
mail : guillaume.lidon@reseaufnsea.fr
tél : 01 53 83 48 92 
 

 

Vous aimeriez lire aussi

Le Fil Agricole n°97
N°97 – Semaine du 6 mars 2023   Dans l’actualité agricole cette semaine : chèque alimentaire,...
Le Fil Agricole n°96
N°96 – Semaine du 20 février 2023Edition spéciale SIA 2023   À l’occasion du Salon...
Le Fil Agricole n°94 
N°94 – Semaine du 28 novembre au 2 décembre 2022 ACTUALITÉS RETRAITES AGRICOLES : LES 25...