ACTUALITÉS AGRICOLES
1 RECRUTEMENT SUR 10 SE FAIT DANS LE SECTEUR AGRICOLE SELON UNE ENQUÊTE PÔLE EMPLOI : L’AGRICULTURE A PLUS QUE JAMAIS BESOIN DE TRAVAILLEURS
L’enquête Pôle Emploi sur les besoins de main d’œuvre pour l’année en cours, souligne que 1 projet de recrutement sur 10 se fait dans le secteur agricole. Cela représente plus de 275 000 projets de recrutement partout sur le territoire. L’enquête montre aussi que les projets de recrutement non saisonniers dans le secteur agricole sont en forte progression, avec 32 000 projets en 2021, soit + 4 900 en 2 ans. Cependant, le secteur agricole est chroniquement confronté à d’importantes difficultés de recrutement, puisque qu’on estime à près de 10 % les postes qui ne seraient pas pourvus chaque année et jusqu’à 30 % des postes pour les contrats en CDI. Une conclusion qui confirme, une fois de plus la nécessité de renforcer l’attractivité des métiers, notamment vers les jeunes et entend à ce titre, créer des ponts vers les publics éloignés de l’emploi.
LES FRANÇAIS CONTINUENT D’AIMER LA VIANDE
Même si les idées végétariennes trouvent un certain écho chez les Français, seuls 2,2 % d’entre eux déclarent ne pas consommer de viande et 24 % se déclarent flexitariens, c’est-à-dire qu’ils cherchent à réduire leur consommation de viande à moins d’une fois par jour. 74 % en revanche se positionnent en tant qu’omnivores, selon une étude réalisée par l’Ifop pour le compte de FranceAgriMer, auprès d’un échantillon de 15 000 personnes de 15 à 70 ans représentatif de la population française. Cependant, les trois groupes principaux (omnivores, flexitariens, régimes sans viande) ne sont pas homogènes en matière de pratiques de consommation de viande. En effet, 8 % de l’échantillon interrogé, bien que s’affichant omnivores, déclarent limiter la consommation de viande et en manger moins d’une fois par jour. De même, sur les 24 % de Français déclarés flexitariens, 7 % consomment de la viande tous les jours, 12 % plusieurs fois par semaine et 5 % seulement occasionnellement, selon le sondage. Enfin, près de la moitié des personnes pratiquant des régimes sans viande déclarent en manger occasionnellement. Le sondage révèle que les pratiquants des régimes sans viande comme les flexitariens affichent un profil résolument féminin, urbain et appartiennent aux catégories socio-professionnelles supérieures et diplômées. La composition du foyer joue également un rôle important : les célibataires sont surreprésentés parmi les végétariens et végans et dans une moindre mesure les flexitariens. De même, ceux qui ne consomment pas de viande ou qui cherchent à la limiter vivent plus souvent dans des foyers sans enfant de moins de 15 ans. Ce que nous apprend également le sondage est que la plupart des sondés (85 %) n’envisagent pas de changer de régime.
ACTUALITÉS EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES
RÉFORME DE LA PAC / PSN : DES ORIENTATIONS PERTINENTES POUR LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE ET LA TRANSITION, MAIS DES PREMIERS ARBITRAGES EN DEMI-TEINTE
Suite aux premiers arbitrages sur la mise en œuvre du Plan Stratégique National (PSN) de la future PAC 2023-2027, les options retenues, ne comblent pas toutes les lacunes que présentaient les premières pistes d’évolution présentées fin mars 2021 et de nombreuses questions demeurent encore en suspens, en particulier sur les EcoRégimes. La FNSEA souhaite donner une réelle ambition à la PAC pour les agriculteurs et la production agricole française en préservant les équilibres entre les territoires et les productions. Certains arbitrages vont dans le bon sens, notamment, la mise en œuvre d’un plan protéines pour le développement des cultures de protéagineux et de légumineuses fourragères, ainsi que la possibilité de renforcer la structuration des filières par des programmes opérationnels. La FNSEA salue également la fixation d’une trajectoire de convergence raisonnable à 85 %, ce qui représente la moitié du chemin vers une convergence totale, le maintien du transfert entre les deux piliers de la PAC au niveau actuel (7,53 %) et la préservation de l’enveloppe de l’ICHN (1,1 Md€). Cependant, l’absence d’arbitrages définitifs sur certaines mesures ne permet pas d’avoir une vision globale de l’ambition portée par le Gouvernement. C’est notamment le cas pour les aides couplées ou la MAEC Zones Intermédiaires. De même, l’absence de clarifications sur les Eco-Régimes, malgré les avancées significatives réalisées suite à nos propositions depuis mars pour une plus grande accessibilité continue à représenter une réelle inquiétude pour les agriculteurs. Il est essentiel de poursuivre la recherche d’un dispositif pragmatique au regard de la part très importante que représenteront ces aides du 1er pilier. Enfin, la FNSEA regrette que l’ambition en matière de gestion des risques dans le 2ème pilier de la PAC ne soit pas à la hauteur des enjeux climatiques.
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BAROMÈTRE HEBDOMADAIRE DES PRODUCTIONS AGRICOLES
Le baromètre hebdomadaire des productions agricoles et le fil rouge de l’actualité des filières nationales et de leurs marchés.
DE BONS CHIFFRES POUR LA FILIÈRE ŒUFS FRANCAISE
Le 20 mai, le Comité national de la promotion de l’œuf (CNPO) a présenté un bilan positif pour la filière œufs. S’appuyant sur une enquête de l’institut de sondage CSA, ce sont près de 99 % des Français qui déclarent consommer des œufs, 96 % d’entre eux considèrent les œufs « incontournables de l’alimentation », les jugeant à 92 % « très riche en vitamines et oligoéléments », 90 % qualifiant ce produit de « protéine la moins chère du marché ». L’œuf est également un produit qui s’exporte bien, puisque la balance commerciale repasse au vert en valeur et la France a réduit son déficit commercial le faisant passer, en volume de -26 000 tonnes en 2019 à -5 000 tonnes en 2020. Les exportations ont bondi de +11,8 % en volume et +9,4 % en valeur, grâce notamment aux exportations d’œufs coquilles, +55 % en volume et +39,8 % en valeur, et des ovoproduits, +2,3 % en volume et +1,6 % en valeur. En termes de production, la filière œuf poursuit également son adaptation aux demandes sociétales, principalement sur le bien-être animal, pour preuve, fin 2020 en France, 64 % des poules pondeuses étaient élevées hors cages aménagées. Aujourd’hui, les poules élevées en cages ne représentent plus que 36 % de la production française, contre 47 % en 2019.
NET RECUL DES SOLES DE CULTURE DE PRINTEMPS
Hormis les soles de protéagineux, les surfaces de toutes les autres cultures de printemps sont en net retrait cette année. En effet, après plusieurs années de croissance, la superficie de soja, de 172 000 ha, régresserait de 8,1 % cette année par rapport à 2020. Lors de cette campagne 2020-2021, les agriculteurs ont privilégié la culture de blé pour 4,9 millions d’hectares (Mha) emblavés, soit +14,8 % sur un an, aux dépens des cultures de printemps. L’évolution de la superficie de la culture d’orge de printemps est emblématique, puisque seuls 593 000 ha ont été semés, soit une superficie en baisse de 27 %. Cependant, la surface cultivée reste supérieure de 4,6 % à la moyenne quinquennale. De même, la sole de maïs d’1,5 Mha serait inférieure de 10,1 % sur un an, mais demeurerait supérieure de 1,2 % par rapport à la moyenne quinquennale. La surface de maïs fourrager de 1,31 Mha régresserait aussi de 7,2 % sur un an. La surface des cultures de Tournesol, de 666 000 ha, diminuerait de 14,4 % sur un an, en raison de la moindre demande de l’industrie de transformation. Les planteurs de pommes de terre ne cultiveraient plus que 152 000 ha, soit -4,2 % sur un an, mais la surface implantée serait encore supérieure de 4,7 % par rapport à la moyenne 2016-2020. Conséquences de la crise sucrière, des mauvais rendements, de la sécheresse et du retrait des néonicotinoïdes, seuls 396 milliers d’hectares de betteraves ont été plantés, soit –5,9 % sur un an et -11,8 % par rapport à la moyenne quinquennale 2016-2020. Enfin, en 2021, la sole de protéagineux progresserait à 319 milliers d’hectares, soit +2,2 % sur un an et +15,5 % par rapport à la moyenne 2016-2020. Les surfaces de féveroles augmenteraient elles de 1,4 % et celles de pois protéagineux de 2,5 %.
COGNAC : 15 % DU VIGNOBLE FRAPPÉ PAR LE GEL
Le Bureau national interprofessionnel du Cognac (BNIC) estime à 15 % les dégâts causés dans son vignoble par le gel d’avril, qui a fortement touché les vignes et cultures fruitières dans de nombreuses régions. Ces dégâts très diffus au sein de la région viticole, s’étendent sur environ 75 000 hectares. Dans le détail, les gelées des nuits du 7 au 8 avril, se sont produites à un stade peu avancé de la végétation, ce qui a pu limiter les dégâts constatés sur le cépage Ugni blanc, mais, sur les autres cépages Cognac, minoritaires et plus précoces, les dégâts peuvent être plus importants. En dépit de cet épisode de gel, la filière Cognac maintient ses perspectives de croissance et son potentiel viticole pour les années à venir, essentiellement destinée à l’export, notamment vers les Etats-Unis et la Chine.
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