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Le Fil Agricole n°62

17 décembre 2021

N°62 – Semaine du 13 décembre 2021

ACTUALITÉS AGRICOLES

COMPTES DE L’AGRICULTURE : UNE HAUSSE EN TROMPE-L’ŒIL

La Ferme France aurait-elle de quoi se réjouir en cette fin d’année ? Selon les derniers chiffres de l’Insee, «  la valeur de la production agricole a progressé de 7,5 % ». Cependant, l’étude montre que cette augmentation est consécutive à la hausse du prix de matières premières, notamment de la production végétale : +11,6 %. Ce sont les céréales (+17 % en volume et +46,2 % en valeur) et les oléagineux (+9,5 en vol. / +53,6 % en val.) qui tirent les prix à la hausse, cette envolée des prix étant elle-même « consécutive au dynamisme de la demande mondiale ». Dans une moindre mesure, la valeur de la production animale augmente aussi mais de manière beaucoup plus modérée (+1,8 %) bien qu’elle baisse en volume (-0,8 %). L’Insee y voit le résultat du « dynamisme de la demande intérieure, conséquence de la réouverture progressive de la restauration collective » et de la « fermeté de la demande mondiale ». A noter que seul le prix des porcins recule (– 4,5 %) pour la deuxième année consécutive, « sous l’effet de l’affaiblissement de la demande asiatique et du niveau élevé des stocks européens ». Les viticulteurs et les arboriculteurs font eux aussi grise mine. Comme il fallait s’y attendre après les terribles gels du mois d’avril, leurs productions se sont contractées : -11,3 % pour les fruits et -19,4 % pour le vin. En valeur, les fruits perdent -2,1 % et les vins – 13,4 %. Les prix des aliments pour animaux dont la grande majorité proviennent des céréales se sont aussi envolés (+9,5 %). L’Insee pointe une baisse « en valeur des dépenses d’engrais et d’amendements (– 11,5 %) ». L’institut statistique explique ce phénomène par la diminution de leur recours en volume (– 10,6 %) et des prix légèrement plus faibles (– 1,1 %) durant la campagne d’utilisation. Au final, la valeur ajoutée brute du secteur agricole augmenterait de +14,2 % . Elle avait diminué de -2 % en 2020. Quant aux subventions versées aux exploitations, elles resteraient stables par rapport à 2020, avec un volume de 7,8 milliards d’euros. Surtout la Ferme France a créé cette année 35,5 milliards d’euros de valeur ajoutée brute. Réagissant à la publication de ces données, la FNSEA a souligné « des charges qui explosent » et qui ne manquent pas d’entamer le revenu agricole.  « L’impressionnante flambée des charges agricoles ces derniers mois, que ce soit l’énergie, les engrais ou l’alimentation animale, est bien plus rapide que la hausse des prix agricoles et grèvera une fois de plus le revenu agricole », souligne le syndicat agricole. Il rappelle que les agriculteurs doivent eux aussi « bénéficier d’un retour de la valeur sur leur exploitation et de gagner en compétitivité pour tirer un revenu décent de leur activité et ainsi d’être en capacité de relever le défi de la souveraineté alimentaire à long terme ». Car en termes de revenus, « les agriculteurs français n’atteignent pas le niveau des voisins européens comme l’Allemagne et le Royaume-Uni », ajoute la FNSEA.

LES FRANÇAIS PLEBISCITENT LES PRODUITS DU TERROIR

Le sondage OpinionWay rendu public le 16 décembre par le Concours général agricole (CGA) rapporte que « 99 % des Français consomment des produits du terroir ». Ils ont aussi 51 % à déclarer « en acheter plus cette année » qu’en 2020. Et 96 % des sondés affirment « qu’il est important que la France renforce ses capacités à produire ses denrées alimentaires sur son sol ». La tendance que chacun pouvait sentir se confirme : « On observe le renforcement du “consommer Local”. En effet, 7 Français sur 10 déclarent acheter davantage de produits locaux depuis le début de la crise sanitaire », précise le communiqué du CGA. S’ils sont 60 % à déclarer que le « made in France » est synonyme de tradition, de savoir-faire et de qualité, ils le sont tout autant (60 %) à estimer que ces produits sont « difficilement repérables ». Enfin plus de 9 Français sur 10 soulignent le rôle bénéfique des médailles du CGA qui constituent un outil de reconnaissance de l’origine locale (94 %) et qui est aussi garant de la qualité du produit (93 %), de son élaboration selon des savoir-faire traditionnels (94 %), avec un revenu équitable pour les agriculteurs et les producteurs (93 %). L’étude a été réalisée du 9 au 10 novembre 2021 auprès d’un échantillon de 1 002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

LE FOIE GRAS LARGEMENT PLEBISCITE A LA TABLE DES FRANCAIS

Dans une étude menée par le CSA en amont des fêtes de Noël, et malgré les polémiques qui entourent le sujet, les Français restent fidèle au foie gras en déclarant à 91% consommer ce mets de prestige. Il sont 79 % à le classer en n°1 des incontournables des fêtes de fin d’année, devant le saumon fumé (70 %) et la bûche de Noël (64 %). Ils sont tout autant (plus de 90 %) à faire confiance à ses qualités gustatives, à déclarer que ce plat est leur plat plaisir et qu’il est savoureux. Par ailleurs, 94 % des Français considèrent que le foie gras est un plat traditionnel, qu’il fait partie du patrimoine gastronomique français (93 %) Ils sont aussi 87 % à estimer nécessaire d’acheter du foie gras pour soutenir les éleveurs français. Un plébiscite !

BAROMÈTRE HEBDOMADAIRE DES PRODUCTIONS AGRICOLES

Le baromètre hebdomadaire des productions agricoles et le fil rouge de l’actualité des filières nationales et de leurs marchés.

CRISE DU LAIT BIO : 31 % DU LAIT DECLASSE !

En France, la filière laitière bio pâtit d’une désaffection des consommateurs unique en Europe. La collecte de lait biologique atteindrait 1,24 milliard de litres, soit 12 % de plus qu’en 2020. Fin 2022, le Centre national interprofessionnel d’économie laitière (Cniel) anticipe une production de 1,35 milliard de litres. En fait, la collecte de lait biologique progresse mois après mois avec l’arrivée, sur le marché, d’élevages juste convertis. « En septembre, elle s’est établie à 92,15 ML, soit +11 % par rapport à 2020 avec “seulement” +5 % de livreurs », souligne l’Institut de l’élevage. Or les consommateurs français ne sont pas au rendez-vous. Hormis les fromages bio, la demande de produits laitiers bio est inférieure cette année à celle de 2019 (jusqu’à – 8 % pour les produits ultra-frais). L’offre excédentaire de lait bio se traduit par d’importantes pertes pour les éleveurs. Les 1 000 litres de lait leur sont payés à peine 470 €, soit près de 30 € de moins qu’en Allemagne. Par ailleurs, le prix du lait baisse mois après mois (-13 €/1 000 l en septembre). Enfin, 31 % du lait collecté est déclassé et par conséquent payé au prix du lait conventionnel alors que les coûts de production croissent. Le manque à gagner des éleveurs liés à des collecteurs spécialisés dans le bio est bien plus important que celui subi par leurs collègues « conventionnel ». Dans le reste de l’Europe, la situation est bien différente. En Allemagne et aux Pays-Bas, la consommation de lait bio croît régulièrement. Pourtant les adeptes de jus végétaux sont de plus en plus nombreux. Mais les quantités de lait produites en plus ne déséquilibrent pas les marchés. Les hausses sont très modérées : + 3 % en Allemagne sur un an.

LES MARCHES INTERNATIONAUX AIMENT LE VIN FRANÇAIS

Les vins français figurent toujours en tête des origines les mieux référencées sur les marchés internationaux, indique le baromètre Wine Trade Monitor présenté en novembre dernier.  Selon l’enquête menée en juillet et août dernier, les vins français sont référencés par 90 % des opérateurs des grands pays consommateurs, ce qui place l’offre viticole française largement devant celle de ses concurrents italiens et espagnols présents pour leur part dans le portefeuille de respectivement 82 % et 76 % des répondants. Ces deux origines, ainsi que les vins allemands, progressent significativement en Chine et au Japon relève cependant l’étude. La cinquième place occupée par les vins du Portugal confirme le succès à l’international de l’offre de vins tranquilles portugais. En revanche, les vins australiens sont en déclin dans le référencement global et passent de 53 % en 2019 à 48 % en 2021. L’impact des taxes imposées par la Chine à l’Australie se traduit directement dans les portefeuilles chinois où ils perdent 13 points. Après plus d’un an de crise aiguë avec la fermeture des restaurants, les professionnels ont retrouvé de l’optimisme sur tous les marchés. Si le Brexit et les taxes Trump avaient fortement inquiété les opérateurs commerciaux en 2019, aujourd’hui deux tiers d’entre eux anticipent une progression de leurs propres ventes vers l’Amérique du Nord. Les professionnels allemands, canadiens et hollandais sont les plus optimistes concernant la croissance de leur marché sur les 24 prochains mois. On note aussi une belle progression de l’état d’esprit de leurs confrères belges et américains. Le regain d’optimisme déjà évoqué profite principalement aux leaders du marché : France, Italie et Espagne. Les opérateurs citent à 53 % les vins français comme devant évoluer positivement dans leurs ventes, 49% pour les vins italiens et 37 % pour les vins espagnols. En Chine, on note cependant une progression attendue des vins chiliens pour plus de la moitié des professionnels interrogés. La chute brutale des vins australiens permet aussi aux vins français de retrouver de belles perspectives après un déclin en 2019. Les projections sont particulièrement positives pour les vins italiens au Canada et aux Pays-Bas tandis que les vins espagnols sont très attendus en Belgique et désormais perçus comme un levier de progression des ventes aux États-Unis. Enfin, dernier signal positif de cette étude, la France reste l’origine viticole la mieux perçue. Elle bénéficie de la meilleure image générale selon les professionnels (52 %) de tous les pays interrogés, loin devant l’Italie (18 %) et l’Allemagne (5 %) qui la suivent dans le classement. La France se positionne en tête des nombreuses caractéristiques testées même si elle est talonnée par les vins italiens et espagnols dans certaines catégories. Les critères « capacité à séduire les jeunes », « innovation » et « prix » sont ainsi davantage associés aux vins italiens ou espagnols.

Contact

Service affaires publiques FNSEAmail : guillaume.lidon@reseaufnsea.frtél : 01 53 83 48 92  

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