La FNSEA vous adresse ses meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2022. Une année qui appelle, plus que jamais, à amplifier la reconquête de notre souveraineté alimentaire et à célébrer l’agriculture française dans toute sa diversité !
ACTUALITÉS AGRICOLES
BAROMETRE DE CONJONCTURE AGRICOLE IFOP / FNSEA : UN PANORAMA RICHE D’ENSEIGNEMENTS POUR LES CANDIDATS A LA PRESIDENTIELLE
La FNSEA publie ce vendredi 07 janvier son baromètre d’opinion biannuel réalisé avec le concours de l’IFOP auprès des agriculteurs. Celui-ci rend compte de l’opinion des agriculteurs sur leur perception de la situation économique de leur exploitation et de celle du pays ainsi que du jugement qu’ils portent sur l’action des pouvoirs publics. Réalisés du 2 au 27 novembre 2021, les résultats de l’étude révèlent, à l’instar des autres secteurs économiques, que le secteur agricole est revenu à son niveau d’avant crise, avec 29% des exploitants (+ 7points en un an) qui estiment que la situation économique actuelle de leur exploitation est bonne, soit une proportion identique à celle mesurée en mars 2020 avant le début de la crise. Sans réelle surprise compte tenu des lourds aléas climatiques et de la hausse des matières premières qui ont pesé sur l’agriculture en 2021, près de 40% des agriculteurs interrogés témoignent de difficultés importantes dans leur activité. Ces difficultés, principalement liées à des charges d’exploitation trop lourdes (+ 16 points en 1 an) ont logiquement des répercussions sur l’optimisme qu’ils expriment quant à l’avenir de leur propre activité. Ils demeurent toutefois 6 sur 10 à estimer que la situation financière de leur exploitation restera stable au cours des trois prochains mois. Dans un contexte pré-électoral et au démarrage de la présidence française de l’UE, c’est avec prudence que les agriculteurs regardent la classe politique. Alors que la campagne présidentielle débute, l’indice de confiance des personnalités politiques reste faible. 42% des agriculteurs ne se retrouvent pas dans l’offre politique du moment. La FNSEA appelle les candidats à prendre la mesure de ces résultats et à porter dans leur programme une véritable ambition pour le secteur agricole. Téléchargez ICI l’étude IFOP / FNSEA.
ZONES DE NON-TRAITEMENT (ZNT) : LES AGRICULTEURS EN ATTENTE DE REPONSES FORTES
Le Gouvernement a mis en consultation du public les textes révisant le cadre juridique des Zones de Non-Traitement (ZNT) jusqu’au 11 janvier, zones qui interdisent aux agriculteurs l’utilisation de produits phytosanitaires entre les limites de leurs parcelles (plusieurs distances retenues) et les zones riveraines. Ces nouveaux arbitrages se traduisent par un retrait considérable de terres de la production agricole, dont les agriculteurs seront les seuls à supporter la perte financière. La FNSEA appelle donc l’Etat à compenser financièrement toutes les pertes de production engendrées dès le premier mètre concerné par le non-traitement de ces zones. L’occasion de rappeler aussi à l’Etat que cette mesure provoque une distorsion de concurrence flagrante au sein même de l’Union européenne. Soit la santé publique impose des distances minimales de traitement qui s’appliquent à l’identique partout en Europe, soit ce n’est pas le cas et il parait injustifié d’imposer de telles restrictions aux seuls agriculteurs français.
PROJET DE LOI GESTION DES RISQUES : L’APPLICATION DU RÈGLEMENT OMNIBUS POUR TOUS EST UNE PRIORITÉ
Examiné en commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale ce jeudi, le projet de loi portant sur la réforme des outils de gestion des risques climatiques en agriculture, sera débattu en séance publique le 12 janvier. Ce texte formalise l’expression de la solidarité nationale dans le système assurantiel par la création d’un nouveau régime universel d’indemnisation avec un partage équitable du risque entre l’État, les agriculteurs et les assureurs. Si la FNSEA s’inscrit dans la philosophie ce texte qui permet une meilleure prise en compte du risque climatique en agriculture, il est essentiel que le débat parlementaire puisse consolider l’architecture initiale. Concernant l’intégration dans le projet initial, des termes du règlement « Omnibus », c’est-à-dire la possibilité d’intervention des fonds publics dans l’assurance récolte, la FNSEA estime qu’il faut aller plus loin avec une application complète de ce règlement. En effet, il convient d’inscrire de manière ferme les seuils prévus par le règlement européen Omnibus qu’il soit sur l’appui à la cotisation (à hauteur de 70 % du montant) et du déclenchement de l’assurance (20 % de perte), à toutes les productions et aux contrats d’assurance à la nature de culture pour créer une dynamique positive en affichant une réelle amélioration par rapport à l’offre assurantielle actuelle. Cette amélioration est la condition sine qua non pour atteindre l’objectif poursuivi par le projet de loi, et créer les conditions favorables aux futures discussions sur les curseurs de nature réglementaire.
EPITERRE : FNSEA ET IMAGIN’RURAL S’ASSOCIENT POUR DONNER NAISSANCE À UNE SOCIÉTÉ DE PRESTATIONS DE SERVICE ENVIRONEMENTAL
La FNSEA et Imagin’Rural, ont signé le 21 décembre les statuts actant leur union au sein d’une nouvelle société : Epiterre. Depuis 2019, la démarche porte avec succès, une offre clés en main de conception de projets de territoire avec les agriculteurs pour valoriser et produire des services environnementaux. Déjà plus d’une quinzaine de projets ont été lancés dans plusieurs régions (Centre-Val-de-Loire, Occitanie, PACA, AURA…). Répondant à une attente sociétale forte sur les enjeux climatiques et la protection de l’environnement, cette démarche Epiterre, par son expertise et son ancrage territorial, se positionne aujourd’hui comme un acteur de référence dans ce domaine. Cette structuration en forme sociétaire a une raison d’être forte : valoriser les actions engagées au quotidien par les agriculteurs en matière de biodiversité et d’environnement et engager ainsi une dynamique positive pour aider les agriculteurs à relever le défi de la transition écologique. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet d’Epiterre : https://epiterre.fr
ACTUALITÉS EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES
PRÉSIDENCE FRANÇAISE DE L’UNION EUROPÉENNE (PFUE) : LES ATTENTES ET PROPOSITIONS DE LA FNSEA POUR UNE AGRICULTURE DURABLE, DYNAMIQUE ET VIABLE
Depuis le 1er janvier, la France a pris la présidence tournante du Conseil de l’Union Européenne. Cette présidence intervient à un moment clé des discussions du Pacte Vert, sur les stratégies « de la Ferme à la Table », « Biodiversité 2030 », du plan d’action pour la neutralité carbone « Fit for 55 », mais aussi de la révision de la politique commerciale pour « une autonomie stratégique ouverte ». L’agriculture, ciment de la construction européenne, a un rôle stratégique à jouer pour participer pleinement à cette ambition et pour poser les conditions lui permettant de devenir le fer de lance d’une Europe forte, souveraine et durable. Pour cela, la FNSEA propose un plan d’actions qui s’articule en 4 axes stratégiques : mieux rémunérer les agriculteurs et mieux informer les consommateurs pour permettre une redistribution plus équitable de la valeur ajoutée dans la chaine de production ; intégrer la durabilité aux politiques commerciale et extérieure européennes pour permettre aux agriculteurs de poursuivre leur effort pour une transition agroécologique, tout en les protégeant d’une concurrence déloyale ; allier compétitivité et durabilité de l’agriculture ; et promouvoir l’Agriculture comme solution contre le changement climatique. Retrouvez les propositions détaillées de la FNSEA, ICI.
PAC 2023 : 9 ÉTATS MEMBRES EN RETARD DANS LA TRANSMISSION DE LEUR PLAN STRATÉGIQUE NATIONAL (PSN)
Au 6 janvier 2022, ils seraient 9 États membres à ne pas avoir transmis leur Plan Stratégique National (PSN) à la Commission européenne au 1er janvier. Parmi les retardataires : l’Allemagne, la Belgique (qui va déposer 2 PSN : un pour la Flandre et un autre pour la Wallonie), la Bulgarie, la République tchèque, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Roumanie et la Slovaquie. Il se peut même que certains pays aient plusieurs semaines de retard, en revanche les 18 autres pays, dont la France, ont respecté les délais. La Présidence française du Conseil de l’UE (PFUE) a prévu d’organiser un débat le 21 mars, au sein du Conseil “Agriculture”, sur le sujet de l’approbation de ces PSN de la PAC.