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Le Fil Agricole n°68

18 février 2022

N°68 – Semaine du 14 février 2022

ACTUALITÉS AGRICOLES

ASSURANCE RECOLTE : LA FNSEA ET JEUNES AGRICULTEURS SALUENT UNE CMP CONCLUSIVE ET POUSSENT A CONCRETISER

Après l’adoption, saluée par la profession agricole, en Commission mixte paritaire (CMP) du projet de loi portant réforme des outils de gestion des risques climatiques en agriculture, la FNSEA et JA poussent à concrétiser pour que le texte soit appliqué dès le 1er janvier 2023. « Avec des enjeux budgétaires cruciaux et des textes d’application techniques à construire, le chantier ouvert pour l’année 2022 s’annonce particulièrement dense », préviennent les deux syndicats. Ils souhaitent qu’après la promulgation du texte, « la concertation avec les représentations des filières et l’ensemble des parties prenantes (s’engage) au sein de la Commission chargée de l’orientation et du développement des assurances (Codar)». Ils souhaitent aussi que l’ordonnance qui va encadrer la future offre assurantielle « aboutisse rapidement ». L’enjeu est de « construire les outils qui permettront, demain, de défendre notre souveraineté alimentaire ! », soutiennent-ils.

APPROVISIONNEMENTS ALIMENTAIRES : LES ENSEIGNEMENTS DE LA COUR DES COMPTES

« Aucune rupture majeure n’a (…) été constatée, la production et la distribution ayant été globalement assurées », indiquent les magistrats de la Cour des comptes, dans leur rapport annuel. Selon eux, les volumes de production agricole et agroalimentaire ont été, en 2020, « globalement maintenus ». Certes, la désorganisation initiale des transports et des flux logistiques ont pu affecté à divers degrés la chaîne d’approvisionnement alimentaire mais le système s’est vite « normalisé », indique le rapport. Ainsi, l’impact de la crise du Covid sur l’évolution des prix est resté « modéré ». L’indice des prix des produits agricoles est « resté stable en 2020 par rapport à 2019 », poursuivent les magistrats du chiffre. La Cour ne manque pas de souligner que la résilience de la chaîne d’approvisionnement est aussi liée « au fait que le secteur agroalimentaire et la distribution, largement auto-organisés, ont bénéficié de soutiens publics visant à atténuer les effets de la crise ». Elle cite notamment le rôle de régulateur que l’Etat a joué pour régler les tensions apparues « en matière de pénalités de retard entre les producteurs et les centrales d’achat de la grande distribution (pénalités logistiques) ». Elle donne également l’exemple des d’aides spécifiques orientées vers la gestion des excédents, surtout au bénéfice du secteur des boissons alcoolisées, ainsi que d’aides au titre du plan de relance. Le plus étonnant est peut-être que les magistrats se rendent compte que l’alimentation française coûte plus cher que celle importée. « Le recours accru aux productions nationales, à la place des importations de produits de moindre coût, a concerné de façon plus aiguë les consommateurs n’ayant pas les moyens d’en assumer les surcoûts », écrit pudiquement le rapport. Ce qui a eu pour effet que plus de ménages précaires ont eu recours à l’aide alimentaire. Les banques alimentaires ont d’ailleurs enregistré une hausse de 20 % des demandes d’aide entre mars et juin 2020.

LA TRANSHUMANCE S’INVITE SUR LES CHAMPS-ÉLYSEES LE 6 MARS

C’est l’événement qui viendra clore le Salon international de l’Agriculture. Le maire de Laàs, Jacques Pédehontaà, qui avait un jour, au retour de Paris, imaginé de faire défiler tous les animaux du Salon de l’agriculture sur les Champs-Élysées, voit son rêve devenir en partie réalité. Ce seront en effet 2022 moutons et brebis qui descendront et remonteront la célèbre avenue le 6 mars, dernier jour du Salon. Ils seront accompagnés d’attelages de bovins et d’équins issus des cinq massifs français qui pratiquent encore l’art ancestral de la transhumance : Pyrénées, Alpes, Corse, Vosges et Massif Central. Des animations, avec des chants polyphoniques, qui débuteront à midi pour se terminer à 18 heures. L’objectif de cette manifestation colorée et festive est multiple. Il est tout d’abord de promouvoir le Béarn-Pyrénées comme destination touristique, notamment grâce au pastoralisme. Il est aussi de « célébrer la ruralité au cœur de la capitale et de faire passer le message d’une ruralité positive », comme un « lien entre la ruralité et l’urbanité », a-t-il ajouté.

BAROMÈTRE HEBDOMADAIRE DES PRODUCTIONS AGRICOLES

Le baromètre hebdomadaire des productions agricoles et le fil rouge de l’actualité des filières nationales et de leurs marchés.

CEREALES : LES PRIX DU FRET MARITIME IMPACTENT LES EXPORTATIONS

Les coûts du fret maritime de céréales en vrac ont un véritable impact sur les exportations. Il y a quelques jours, l’Égypte lançait un appel d’offres sur 420 000 tonnes de blé. Le prix Fob Moselle était compétitif, la France aurait dû emporter ce marché. Las, l’Égypte a choisi l’Ukraine, la Russie et la Roumanie, comme l’Algérie précédemment. En cause, selon Agritel, un fret maritime en Mer Noire plus bas qu’au départ des port français. L’arbitrage “coût total” a été fatal.  Pourtant, les tarifs des armateurs, au sommet en octobre 2021, sont à la baisse partout dans le monde, selon l’indice de l’IGC pour le fret maritime. Les prix ont été multipliés par 3,5 au départ des ports du Brésil, par 3 au départ Mer Noire (Russie, Ukraine), par 2,3 au départ Europe, États-Unis et Canada. Mais depuis octobre, c’est la décrue. Les prix ne sont plus que 25 à 40 % supérieurs à l’an dernier et ont chuté, fin janvier,  de 7 à 18 % selon les zones maritimes, d’après l’IGC. Un des très gros armateurs,  Rodolphe Saadé, le patron de CMA CGM, prévoit que les cours reviennent au niveau d’avant Covid « au cours du troisième trimestre ».  En France,  le port de Rouen doit expédier autour de 8 millions de tonnes (Mt) de blé, orge et colza pour la campagne en cours,  jusqu’à 10 Mt quand les récoltes sont abondantes. C’est la moitié des expéditions de céréales françaises, l’autre moitié part de La Rochelle, Nantes ou Bordeaux. Les volumes qui transitent par les ports sont chargés dans des navires baptisé Panamax, qui peuvent transporter plus de 100 000 t. Destination principale, le Maghreb, Algérie, Maroc, et de plus en plus la Chine (2 millions de tonnes). Aujourd’hui, les plus grands armateurs mondiaux s’appellent Maersk (famille Moller), Mediterranean Shipping Company-MSC (famille Aponte) et CMA CGM (famille Saadé) et sont de taille presque identique. Le leader, Maersk, basé à Copenhague (Danemark), détient plus de 600 navires et réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 45 milliards de dollars (Md$). Au troisième trimestre 2021, ses revenus ont bondi de 10 à 16 Md$ et les profits ont été multipliés par trois à 6 Md$ ! MSC possède pour sa part 560 navires pour 30 Md$ de CA. CMA CGM, basé à Marseille, gère une flotte de 566 géants de mers pour un CA estimé à 30 Mrd$. Le fils du fondateur, Rodolphe Saadé, dirige l’entreprise. Il faut ajouter Louis Dreyfus Armateurs (LDA), dont le siège est basé à Paris,  détient une centaine de navires pour les céréales en vrac qui, après une scission familiale, est en concurrence avec le groupe Louis Dreyfus (LDC). Ce dernier est surtout orienté dans le négoce de grains mais il détient 200 navires qui transportent notamment du soja entre le Brésil et la Chine. Dans tous les cas, dans un contexte où le prix des céréales reste particulièrement élevé, le coût du fret renchérit les prix pour les pays importateurs. La lente décrue amorcée pourrait être stoppée par les injonctions internationales, notamment le One Ocean Summit de Brest. Ce dernier a enjoint à toutes les compagnies maritimes, à commencer par les flottes de cargos, de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Pour ces compagnies, la transition écologique a aussi un coût qui, d’une manière ou d’une autre, sera répercutée sur la facture finale.

VIANDE BOVINE : FACE A LA FLAMBEE DU COUT DES MATIERES PREMIERES,  L’INDICATEUR DE COUT DE PRODUCTION EN HAUSSE DE 4,6 %

Selon la Fédération nationale bovine (FNB), « l’indicateur de coût de production de référence en viande bovine, calculé selon la méthode validée par accord interprofessionnel, subit une hausse de 4,6 % lors du second semestre 2021 ». Cette hausse vient « tempérer » sinon gommer une bonne partie de la hausse récente des cotation sur le marché de la viande bovine. Mais il faut y voir un « signal encourageant », explique l’association spécialisée de la FNSEA. En effet, « si l’ensemble des acteurs de la filière viande bovine appliquent strictement la loi Egalim 2, en utilisant cet indicateur de coût de production comme socle de toute négociation “amont”, la dynamique de prix observée devrait s’amplifier rapidement pour permettre, enfin, aux éleveurs d’obtenir des prix rémunérateurs », indique la FNB. Son président, Bruno Dufayet, entend bien profiter « de ce coup de projecteur sur notre secteur pour nous assurer que chaque acteur de la filière concrétise ses engagements et applique strictement la loi ».

Contact

Service affaires publiques FNSEAmail : guillaume.lidon@reseaufnsea.frtél : 01 53 83 48 92  

 

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