En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies pour vous proposer des contenus ciblés adaptés à vos centres d’intérêts et réaliser des statistiques de visite.
Conservation et accès aux informations
La conservation d’informations ou l’accès à des informations déjà conservées sur votre appareil,
par exemple, des identifiants de l’appareil, des cookies et des technologies similaires.
Google analytics
Les cookies de google analytics permettent de connaitre la fréquentation du site.
Microsoft Clarity
Les cookies de Microsoft Clarity permettent de connaitre la frequentation du site et le parcour utilisateur.
GRAND ORAL PRÉSIDENTIELLES 2022 : LES CANDIDATS ONT PRÉSENTÉ LEURS PROGRAMMES FACE AU MONDE AGRICOLE
Tous les 5 ans, le Conseil de l’Agriculture Française (CAF) organise un grand oral lors duquel se succèdent les principaux candidats à l’élection présidentielle en vue d’exposer et d’échanger sur leurs visions et leurs programmes agricoles. Cette année c’est à Besançon dans le Doubs, en marge du congrès de la FNSEA le 30 mars dernier, que 6 candidats ont répondu présents pour venir échanger avec les agricultrices et agriculteurs : Fabien Roussel, Marine Le Pen, Valérie Pécresse, Éric Zemmour, Jean Lassalle et Emmanuel Macron (qui a suspendu sa présence la veille, pour cause de Conseil de défense, mais s’est exprimé par vidéo).
Retrouvez l’ensemble du Grand Oral dans la vidéo ci-dessous, ainsi que les séquences personnalisées des candidats.
Fabien ROUSSEL : « Je veux exclure l’agriculture des accords de libre-échange »
Emmanuel MACRON : « Je suis pour une agriculture française forte et indépendante »
Marine LE PEN : « Mon projet : c’est la souveraineté de notre pays »
Valérie PECRESSE : « Je veux mettre un terme à Farm to Fork »
Éric ZEMMOUR : « Je veux aider les agriculteurs à se défendre »
Jean LASSALLE : « Je veux défendre les exploitations agricoles à taille humaine »
ACTUALITÉS AGRICOLES
POUR COMPENSER LES PERTES DE LA GUERRE RUSSO-UKRAINIENNE L’ARRÊTÉ SUR LES JACHÈRES CULTIVÉES PUBLIÉ
Suite à la décision de la Commission européenne du 23 mars pour compenser les pertes consécutives à la guerre russo-ukrainienne. Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a publié le 31 mars, un arrêté fixant le cadre dans lequel les jachères peuvent être dorénavant cultivées. Il précise que les agriculteurs pourront conduire une culture de printemps (protéagineux, oléagineux, céréales), pour la campagne 2022, sur leur surface déclarée en jachère (hors jachère mellifère) à la PAC. Mais le chanvre industriel est écarté. Les agriculteurs pourront cultiver en mobilisant normalement les intrants nécessaires, dans le respect des règles applicables. Ils auront aussi la possibilité de faucher ou faire pâturer cette surface, y compris dans le cas d’un céréalier, par exemple pour un voisin éleveur. Cette valorisation sera sans conséquence sur le calcul des critères d’éligibilité au paiement vert. Les surfaces resteront comptabilisées en tant que jachère, tant au titre des surfaces d’intérêt écologique que pour la diversification des cultures. Selon le ministère, 300 000 ha sont concernés en France, soit plus d’1 % de la SAU. Au plan européen, 4,5 millions d’ha seront potentiellement mobilisés.
NEGOCIATIONS COMMERCIALES : AU-DELA DES ENGAGEMENTS, LES PAYSANS ATTENDENT DES ACTES !
Face aux répercussions économiques très fortes de la guerre en Ukraine et de l’influenza aviaire, la FNSEA et JA se sont exprimés le 31 mars dernier devant les ministres Julien Denormandie, Agnès Pannier Runnacher et Jean-Baptiste Lemoyne en Comité de suivi des relations commerciales. La charte d’engagement signée par les industriels et la grande distribution s’inscrit dans un esprit de solidarité indispensable pour que la chaîne d’approvisionnement alimentaire poursuive sa mission première qui est de nourrir tous les Français. Les syndicats agricoles rappellent le cadre EGAlim 2, à savoir la conclusion de contrats entre les producteurs et leurs acheteurs qui prennent en compte les indicateurs de coût de production et de marché. « C’est par le respect à la lettre de la loi que les renégociations prévues par la charte fonctionneront ! » ajoutent-ils. Alors que des difficultés d’approvisionnements et des hausses de coût de production pèsent sur les différents maillons des filières, la FNSEA et Jeunes Agriculteurs ont martelé devant tous les acteurs la nécessité de ne pas éluder la situation économique vécue par les producteurs et étayée régulièrement par les données chiffrées et actualisées de FranceAgriMer. « Les chiffres sont là et justifient des hausses de tarifs immédiates. Avec la signature de cette charte, les distributeurs s’engagent. Nous attendons dorénavant qu’elle soit suivie d’effets immédiats, sinon la situation sera intenable dans les fermes ! » ont-ils fait savoir aux participants. C’est dans ce contexte que les propos de Michel-Edouard Leclerc ont été qualifiés par la profession agricole « d’outranciers et indécents », en ajoutant que « demander des hausses de tarifs est aujourd’hui encore plus légitime qu’il y a trois mois et le niveau historique des intrants nous le rappelle à chaque instant ! ». En effet, déclarer vouloir « maintenir des marqueurs de prix bas » est bien le signe que certaines enseignes de la grande distribution n’ont toujours aucun scrupule à écraser leurs fournisseurs. FNSEA et JA en « appellent à la responsabilité et au civisme de tous les acteurs économiques pour que tous les maillons de la chaîne d’approvisionnement résistent aux bouleversements actuels. Les agriculteurs et les consommateurs méritent mieux ! ». Les négociations commerciales sont donc réouvertes : sur les produits à marque nationale comme sur les Marques de Distributeurs, la FNSEA et Jeunes Agriculteurs maintiennent la même exigence en direction des enseignes pour dénoncer les comportements qui ne seront pas en adéquation avec le contexte économique qui impose la responsabilité et la transparence de tous. « Il ne peut pas y avoir de double langage de la part des enseignes : signer l’engagement un jour et refuser le lendemain de prendre en charge les hausses de coûts ! » concluent les syndicats agricoles à l’issue de ce comité de suivi.