ACTUALITÉS AGRICOLES
PRÉSIDENTIELLE 2022 : LA FNSEA APPELLE « A VOTER »
Dans une lettre datée du 15 avril adressée à son réseau régional et départemental ainsi qu’à ses associations spécialisées, la FNSEA appelle à voter à l’élection présidentielle. Rappelant que la FNSEA est statutairement apolitique, garante de son indépendance à l’égard de tout pouvoir politique, sa présidente Christiane Lambert indique clairement la nécessité, pour tous les agriculteurs, d’aller voter. Elle insiste sur les 30 propositions que la FNSEA formule pour relancer la production agricole sur nos territoires métropolitains et d’outre-mer, au profit d’une souveraineté alimentaire durable. Une ligne qui doit s’inscrire dans une ambition européenne plus que jamais robuste et partagée. Affichant clairement sa volonté d’être « un syndicat de solutions », la FNSEA appelle le prochain chef de l’Etat à des « réformes courageuses et à des décisions pragmatiques.
257 000 PROJETS DE RECRUTEMENT EN AGRICULTURE, MAIS UN RISQUE DE PÉNURIE DE MAIN-D’ŒUVRE
À la suite de la publication de l’enquête Besoin de Main d’Œuvre (BMO) de Pôle Emploi et du baromètre de son Observatoire Emploi Formation, la FNSEA rend compte des enseignements de l’état du marché de l’emploi agricole et à l’approche des récoltes et prévient des risques de pénuries à venir de main-d’œuvre. Réalisées fin 2021, les études révèlent qu’actuellement, 257 400 projets de recrutement sont recensés dans le secteur agricole pour l’année 2022. Ces projets représentent ainsi près de 10 % des projets de recrutement, tous secteurs confondus en France, devant ceux de la restauration, de l’entretien ou encore de l’aide à domicile. Parmi ces projets de recrutement, 38 000 sont des emplois dits non saisonniers (CDI ou CDD de plus de 6 mois). Le secteur agricole poursuit sa progression dans la création d’emploi permanents avec 6 100 postes de plus qu’il y a un an. Cependant, cette dynamique positive dans la création d’emploi se heurte à des difficultés de recrutement toujours plus prégnantes, puisque 1 recruteur sur 2 éprouve des difficultés à recruter. C’est particulièrement le cas pour les productions viticoles et arboricoles qui recensent le plus grand nombre de postes à pourvoir (120 000 postes). Face à ce constat, la FNSEA, et son réseau, multiplient les actions de communication de terrain pour porter à la connaissance du plus grand nombre la disponibilité de ces postes, leur caractère essentiel et plus largement promouvoir la diversité des métiers que recèle le secteur agricole. Les personnes qui souhaitent candidater peuvent se rendre dès à présent sur le site : www.lagriculture-recrute.org
GRANDES CULTURES : UN NOUVEL OUTIL POUR ÉVALUER SES CHARGES, ANTICIPER ET S’ADAPTER
L’Association Générale des Producteurs de Blé (AGPB), l’Association Générale des Producteurs de Maïs (AGPM) et l’Union Nationale des producteurs de Pommes de Terre (UNPT) en collaboration l’Institut du végétal (Arvalis) viennent de mettre au point un outil qui permet de simuler sa marge brute au regard de l’évolution de ses charges et des cours. Cet outil appelé ImpactCharges permet de déterminer par exemple qu’une augmentation d’un euro € du prix de l’unité d’azote entraine pour les céréales à paille une augmentation du coût à la tonne allant de 23 à 26 €/t, jusqu’à 35 €/t pour un blé dur. Un incident climatique qui ferait baisser le rendement de 10 % entrainerait un coût supplémentaire imputable à l’azote d’environ 5 €/t. Il répond ainsi à ces besoins en apportant aux agriculteurs les capacités d’anticipation et d’adaptation indispensables pour assurer une récolte dans de bonnes conditions, tout en assurant la viabilité économique des exploitations agricoles. Cet outil est gratuitement disponible ICI.
ACTUALITÉS INTERNATIONALES ET EUROPEENNES
MIEL : UN ÉTIQUETAGE TRANSPARENT À PARTIR DE JUILLET POUR LE MIEL FRANÇAIS, MAIS PAS POUR LE MIEL EUROPÉEN…
Afin d’assurer davantage de transparence et de traçabilité, l’étiquetage du miel conditionné en France évolue à partir du 1er juillet 2022, annonce le décret d’application du 4 avril, signé par le Premier ministre. Il devra désormais mentionner tous les pays d’origine des miels constituant l’assemblage, par ordre pondéral décroissant. Dans le détail, les apiculteurs ont jusqu’au 31 décembre prochain pour écouler leurs miels étiquetés avant le 1er juillet 2022. Cependant, la directive européenne miel (directive 2001/110/CE) continue de s’appliquer pour les autres pays européens, qui pourront toujours afficher les mentions : « mélange de miels originaires de l’UE », « mélange de miels non originaires de l’UE » ou « mélange de miels originaires et non originaires de l’UE », constituant ainsi une évidente concurrence déloyale. Rappelons que la France importe 70 % de sa consommation de miel.
AIDE ALIMENTAIRE : L’EUROPE DONNE 20 MILLIONS D’EUROS AU LIBAN FACE À L’INFLATION DE + 210 %
La Commission européenne a annoncé avoir alloué la somme de 20 millions d’euros d’aide humanitaire aux populations les plus vulnérables du Liban. Ce pays dont la quasi-totalité des importations de blé (96 %) dépendent de la Russie et de l’Ukraine est en outre en proie à une inflation galopante : elle a atteint entre mars 2021 et mars 2022 près de 210 % (208,13 %) avec des hausses spectaculaires dans de nombreux secteurs : +488,85 % pour le transport, +388 % pour l’eau. Dans le seul mois de mars 2022, l’alimentation a grimpé de +9,68 %. Cette aide, fournie en partenariat avec les ONG et les organisations internationales, sera prioritairement ciblée sur les zones et communautés vulnérables.