En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies pour vous proposer des contenus ciblés adaptés à vos centres d’intérêts et réaliser des statistiques de visite.
Conservation et accès aux informations

La conservation d’informations ou l’accès à des informations déjà conservées sur votre appareil, par exemple, des identifiants de l’appareil, des cookies et des technologies similaires.

Google analytics

Les cookies de google analytics permettent de connaitre la fréquentation du site.

Microsoft Clarity

Les cookies de Microsoft Clarity permettent de connaitre la frequentation du site et le parcour utilisateur.

Menu

Le Fil Agricole n°81

2 septembre 2022

N°81 – Semaine du 29 août 2022

ACTUALITÉS

L’AGRICULTURE SUJET DU SEMINAIRE GOUVERNEMENTAL

A l’issue du conseil des ministres du 31 août, la Première ministre, Élisabeth Borne a réuni un séminaire gouvernemental qui a fixé le calendrier de travail pour les prochains mois. Si le document distribué aux ministres fixe « l’égalité entre les femmes et les hommes comme la grande cause du quinquennat », il détaille aussi les politiques prioritaires du gouvernement, la « nouvelle méthode d’action ». Il précise aussi la feuille de route pour chaque ministre. Celui de l’Agriculture, se voit assigner les tâches suivantes : renouveler les générations d’agriculteurs ; réussir la transition écologique ; permettre aux consommateurs d’accéder à une alimentation de qualité ; veiller au pouvoir d’achat des agriculteurs ; assurer la souveraineté alimentaire et participer à la planification écologique. Le ministre devra en outre « créer une police unique de sécurité sanitaire des aliments », garantir la prise en compte du bien-être animal et mettre en œuvre un plan de lutte contre les déserts vétérinaires.

FRUITS : UNE HAUSSE DES PRIX CONTESTÉE PAR LES PRODUCTEURS QUI FONT FACE À DE NOMBREUSES DIFFICULTÉES

Familles Rurales a récemment publié une étude contestée relatant une augmentation de +11 % des fruits et légumes dans le panier moyen du consommateur. La Fédération Nationale des Producteurs de Fruits (FNPF) conteste ces résultats chaque année, notamment sur la méthode d’exploitation des données. Effectivement, d’une année sur l’autre, on ne retrouve pas toujours le même panier d’analyse et il n’existe aucune pondération dans les calculs. Il serait important de ramener les calculs à la portion et de comparer la hausse des prix à ce que reçoivent les producteurs. D’autant que les conditions climatiques ont fait perdre en quantité par hectare les productions de fruits, qui sont, cette année, plus petits. Moins de tonnage veut dire moins de rémunération surtout si les prix restent stables. A cela s’ajoute l’inquiétude de coupures d’eau qui risquent de compromettre des productions comme la pomme, la poire et le kiwi. Des difficultés climatiques qui se cumulent à l’importation croissante de fruits étrangers, à des fraudes nombreuses de « francisation » par les intermédiaires, à des difficultés de recrutement et à des contraintes normatives sans solution. Autant d’enjeux qui demandent un soutien de la part des consommateurs et des pouvoirs publics pour les maraîchers de France.  

ACTUALITÉS INTERNATIONALES ET EUROPEENNES

LE PLAN STRATÉGIQUE NATIONAL (PSN) FRANÇAIS ADOPTÉ PAR LA COMMISSION EUROPÉENNE : IL EST URGENT D’INFORMER LES AGRICULTEURS

Le Plan Stratégique National (PSN) de la France élaboré dans le cadre de la mise en place de la PAC 2023/2027 a été définitivement adopté, a indiqué la Commission européenne. Dans le même temps, Bruxelles a indiqué avoir avalisé les plans nationaux de 6 autres pays : Danemark, Espagne, Finlande, Irlande, Pologne et Portugal. Les plans de ces pays représentent à eux-seuls un budget de 120 milliards d’€ (Md€ – premier et deuxième pilier confondus), dont 45,2 Md€ pour la France. La Commission européenne est déterminée à adopter les 21 plans restants, ouvrant ainsi la voie à la mise en œuvre de la nouvelle PAC à partir du 1er janvier 2023. La proposition française est détaillée au sein d’un document de plus de 1 800 pages. Le plan français, qui définit pour la première fois une stratégie à la fois pour les paiements directs par le FEAGA, pour le développement rural par le FEADER et pour les interventions sectorielles a été jugé conforme aux dix objectifs spécifiques fixé par Bruxelles. La FNSEA demande désormais que les informations soient communiquées précisément aux agriculteurs alors qu’ils préparent la campagne agricole de 2023, et ont déjà réalisé selon les territoires certains semis ou la préparation des sols. Elle estime en effet que les nouvelles mesures contenues dans ce PSN sont particulièrement complexes. La FNSEA entend que l’Etat veille à ce que la communication des règles soit en phase avec ces cycles, surtout dans un contexte d’aléas climatiques et de volatilité des marchés qui nécessite une adaptation permanente aux réalités agronomiques. C’est pourquoi, elle n’acceptera pas que des pénalités soient appliquées pour des pratiques agricoles réalisées cet automne alors que les règles ne sont pas encore connues.

BAROMÈTRE HEBDOMADAIRE DES PRODUCTIONS AGRICOLES

Le baromètre hebdomadaire des productions agricoles et le fil rouge de l’actualité des filières nationales et de leurs marchés.

SÉCHERESSE : MOINS D’HERBE POUR LES ANIMAUX

La sécheresse et les fortes chaleurs qui sévissent en France depuis le mois de juin impactent les cultures mais aussi les prairies. Au 20 août 2022, la pousse cumulée des prairies permanentes est inférieure de 31 % à celle observée au niveau national sur la période 1989-2018, note Agreste dans une note de conjoncture. Toutes les régions ont été impactées à plus ou moins grande échelle. Ainsi le Nord-Pas-de-Calais, un grand quart Sud-Est, l’Alsace et une partie de l’Ouest de la France accusent des déficits sévères de pousse supérieurs à 40 %. Sur l’ensemble du territoire, au 20 août la pousse cumulée devrait atteindre normalement 79 % de la pousse annuelle de référence. Or, elle n’est que de 54 % cette année, il s’agit du rendement le plus faible depuis 2003.

VERS UNE BAISSE HISTORIQUE DE LA PRODUCTION DE POMMES DE TERRE EN 2022

D’après l’Union Nationale des Producteurs de Pommes de Terre (UNPT), l’année 2022 pourrait-être la plus mauvaise récolte de pommes de terre enregistrée depuis 2000. Selon les derniers prélèvements, il faut s’attendre à une dégradation historique des rendements nationaux d’au moins 20 % par rapport à la moyenne des vingt dernières années, soit 1,5 million de tonnes perdues (ou l’équivalent de 40 000 ha). Cette perte moyenne pourrait même atteindre à minima -30 % pour les pommes de terre non-irriguées, avec des extrêmes déjà relevés à -50 %. La production, victime des chaleurs extrêmes et d’une forte sécheresse, s’annonce catastrophique. Les producteurs de pommes de terre français, et particulièrement ceux livrant à l’industrie et aux féculeries, s’attendent donc à une année noire et se préparent à essuyer de très importantes pertes financières pouvant, selon les premières estimations, se chiffrer à plus de 200 millions d’euros pour la production.

UNE FAIBLE RÉCOLTE DE MAÏS EN PERSPECTIVE

En raison de la sécheresse et des fortes températures la production française de maïs devrait être l’une des plus faibles depuis le début des années 2000. La société Argus Média France (ex-Agritel) prévoit en effet une récolte de 10,8 millions de tonnes (Mt). En 2021, elle avait atteint 14,2 Mt avec des rendements de l’ordre de 98 quintaux par hectare (qx/ha). Le rendement 2022 ne devrait pas dépasser 78 qx/ha. L’Europe, elle aussi touchée par la chaleur et le manque de précipitations voit sa production chuter de 22,7 %, passant de 69,6 Mt (2021) à 53,8 Mt (estimation Agritel). La baisse des surfaces (1,55 Mha en 2021 contre 1,46 Mha en 2022) participe à ces mauvais résultats.

GRIPPE AVIAIRE : 10 600 CANARDS ABATTUS DANS L’AIN ET UN VIRUS TOUJOURS PRÉSENT DANS LA FAUNE SAUVAGE

La préfecture de l’Ain a annoncé le dépeuplement d’un élevage de 10 600 canards touchés par la grippe aviaire dans la commune de Saint-Nizier-le-Désert. Une enquête épidémiologique a été diligentée pour connaître l’origine de la contamination. Le virus de la grippe aviaire continue de sévir en France, notamment sur la faune sauvage. Ainsi, dans la Manche et dans les Côtes d’Armor, ce virus fait des ravages dans les colonies de fous de Bassan. Les ornithologues font état de 80 % de nids désertés. Les goélands sur l’IIe d’Oléron et les vautours des Cévennes ne sont pas épargnés non plus.

Vous aimeriez lire aussi

La FNSEA lance la première Coupe de France de Farming Simulator de l’enseignement agricole
Lancement de la première Coupe de France de Farming Simulator by FNSEA. La FNSEA utilise...
A.Rousseau dans le JDD : « La conjoncture de ces trois derniers mois, avec un gouvernement démissionnaire et l’absence de discussions à l’échelle européenne sur les questions agricoles depuis juin, est au cœur de nos préoccupations. »
Dimanche 25.08.2024, le Journal Du Dimanche publiait une interview d’Arnaud Rousseau. Conjoncture, situation politique, récoltes...
Tour de France 2024, les agriculteurs champions de notre alimentation et de nos territoires
Le Tour de France 2024 a une fois de plus captivé des millions de spectateurs...