ACTUALITÉS
DES NEGOCIATIONS COMMERCIALES TOUJOURS SOUS TENSION
Le gouvernement tente toujours en cette rentrée de faire appliquer la Loi Egalim 2 dans un contexte économique compliqué marquée par des matières premières et des coûts de l’énergie toujours plus chers. Si les négociations semblent avoir assez bien avancé au cours de l’été, le compte n’y est toujours pas, aussi bien pour les agriculteurs que pour les transformateurs/industriels. A la fin des négociations commerciales le 1er mars dernier, une hausse des prix de + 3,5 % avait été actée. La guerre en Ukraine est venue rebattre les cartes économiques et le 18 mars, une première réunion exceptionnelle s’était tenue pour ajuster les demandes des uns et des autres et obtenir une hausse supplémentaire. Après quelques mois d’âpres discussions qui tenaient plus du « blocage », selon les termes d’un conseiller, les demandes d’augmentation des prix ont varié « autour de 12-13 %, en fonction des productions et des outils industriels ». « Mais les transformateurs n’ont obtenu finalement qu’entre 6 et 7 % », explique un proche du ministre.
TRANSITION ECOLOGIQUE : 100 000 EXPLOITATIONS DIAGNOSTIQUEES EN 2030
A l’aune des incidents climatiques des dernières années (gel, inondations, sécheresse…), les Chambres d’Agriculture France entendent « sensibiliser les agriculteurs » sur la nécessité de s’inscrire dans une vision à long terme de la transition agroécologique, c’est-à-dire « à l’horizon 2030-2050 », a déclaré Sébastien Windsor, président des Chambres. A ce titre, le siège national déclinera d’ici la fin de l’année une campagne de communication « avec les acteurs économiques, les filières », a-t-il précisé. L’établissement consulaire ambitionne aussi de réaliser 2 000 diagnostics d’exploitation au cours de l’année 2023 et de monter en puissance à partir de 2024 (10 000 diagnostics par an) avec, en ligne de mire, « 100 000 exploitations évaluées en 2030 ». Les Chambres souhaitent : adapter chaque exploitation au changement climatique et parvenir à optimiser sa rentabilité économique, par exemple en changeant de variété, en semant des cultures post-récolte, en « semant moins de maïs et plus de méteil, etc. »
LES CERALIERS INQUIETS POUR 2023
Dans leur conférence de presse de rentrée du 8 septembre, les dirigeants de l’Assemblée générale de producteurs de blé et autres céréales (AGPB) se sont inquiétés des perspectives pour 2023, en raison de nombreuses incertitudes qui pèsent, notamment sur les engrais.« Notre plus grande crainte, c’est l’effet ciseaux », a alerté Éric Thirouin le président de l’AGPB. Même si l’année 2022 est relativement bonne en blé et en orges, les céréaliers craignent que les cours jusqu’à présent assez élevés ne viennent à baisser dans les prochains mois. En face, ils ne pourront pas forcément baisser leurs coûts de production en raison de prix des intrants et des carburants toujours élevés. D’ailleurs, en ce moment, les marges sont assez faibles entre les premiers et les seconds. « Il faut compter environ 280 €/tonne de blé au départ de l’exploitation quand nos coûts de production avoisinent 260 à 275 €/tonne », a-t-il expliqué
SAMUEL VANDAELE NOUVEAU PRESIDENT DE FCAA
Le bureau de France Carbon Agri Association a porté le 7 septembre, à la tête de sa structure, Samuel Vandaele. Il remplace au poste de président, Marie-Thérèse Bonneau qui a été à l’initiative de cette entité dont la vocation est « d’optimiser les crédits carbones au profit des agriculteurs, afin d’assurer un retour financier proportionnel à la réduction des émissions ». Président des Jeunes agriculteurs jusqu’en juin dernier, Samuel Vandaele est producteur de céréales en Seine-et-Marne. FCAA a déjà lancé deux appels à projet pour capter plus de 500 000 tonnes de carbone. Un troisième doit être lancé courant septembre.
ACTUALITÉS INTERNATIONALES ET EUROPEENNES
COREE DU SUD : REPRISE DES EXPORTATIONS EUROPEENNES
Dans un communiqué de presse du 5 septembre, la Commission européenne a annoncé que les pays de l’Union pouvaient « exporter plus facilement de la viande de porc et de la volaille vers la République de Corée ». En effet, après de longues négociations, le gouvernement sud-coréen a levé les barrières commerciales en lien avec la peste porcine africaine et la grippe aviaire. Il reconnaît les efforts et « les mesures strictes de régionalisation prises par l’UE pour lutter contre ces deux épizooties. Dix pays sont autorisés à exporter de la volaille et du porc : Allemagne, Pologne, Hongrie, Belgique, France, Finlande, Espagne, Pays-Bas, Suède, Danemark. Quatre pays ne peuvent exporter que du porc : La Slovaquie, l’Autriche, l’Irlande et le Portugal. Un seul n’est autorisé à exporter que de la volaille : La Lituanie. « Cette décision pourrait débloquer plus d’un milliard d’euros d’échanges commerciaux au cours des prochaines années », souligne le communiqué de presse.