ACTUALITÉS
SIMA : TABLE RONDE SUR LA DECARBONATION ORGANISEE PAR LA FNSEA
La FNSEA a organisé le 7 novembre sur le SIMA une table-ronde sur le thème du machinisme agricole face aux enjeux de la décarbonation. Il ressort des débats que parvenir au zéro émission nette à l’horizon 2050 nécessitera de multiplier les solutions. L’agriculture a commencé sa mutation bien avant 2022 et on n’a pas attendu pour inscrire nos exploitations dans la trajectoire de la décarbonation », a indiqué d’emblée Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, citant l’exemple des biocarburants mais aussi la méthanisation et les puits de carbone que constituent les cultures et les prairies. « Un champ de maïs capte deux fois plus de carbone que la même surface en forêt », a d’ailleurs soutenu Isabelle Patrier, Directrice France de TotalEnergies. Mais chacun des débatteurs est conscient qu’il reste encore des efforts à fournir. Ainsi d’autres moyens peuvent être employés pour réduire le CO2 et les gaz à effet de serre, notamment par les constructeurs qui ont déjà « réduit la trajectoire carbone de -43 % en dix ans », a pour sa part assuré Philippe Girard, directeur général de JCB France. Venus conclure les débats, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, et Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, ont répété que les agriculteurs étaient attendus sur ce sujet mais qu’ils se refusaient à toute décroissance économique. « Décarboner, c’est aussi travailler sur les fertilisants minéraux et organiques », a dit le ministre. « L’enjeu est aussi que les innovations techniques arrivent rapidement dans les cours de ferme et qu’elles soient massifiées », a pour sa part conclu Christiane Lambert.
La FNSEA VEUT UN CHEQUE ALIMENTAIRE DURALE
Si elle salue le chèque de 60 millions d’euros que le Gouvernement vient d’accorder pour lutter contre la précarité alimentaire, la FNSEA ne s’en satisfait pas : elle souhaite la mise en place d’un chèque alimentaire, « seul dispositif d’envergure (qui) permettra aux personnes en situation de précarité de disposer d’une alimentation de qualité basée sur les productions françaises », a-t-elle expliqué le 8 novembre dans un communiqué de presse. Pour le syndicat agricole « l’enjeu est double : assurer une alimentation de qualité et en quantité suffisante pour les personnes en situation de précarité, et contribuer au maintien de la valeur de l’alimentation ». La FNSEA voit également dans ce dispositif une manière de réduire les importations de fruits et légumes qui représentent environ la moitié des volumes consommés en France et de rendre ce chèque conforme aux attentes de la loi Climat et Résilience dans lequel il est inscrit. Le chèque alimentaire français pourrait s’inspirer en partie du programme alimentaire fédéral des États-Unis appelé Food Stamps.
BASSINES DE SAINTE-SOLINE : LES TRAVAUX ONT REPRIS
Arrivés le 7 novembre sur le site de Sainte-Soline, les engins ont repris leurs travaux de terrassement a confirmé Thierry Boudaud, président de la Coop de l’eau qui gère cette retenue. La campagne de harcèlement téléphonique à l’encontre des entreprises de travaux pour les dissuader de venir (campagne menée par les opposants qui avaient très violemment manifesté les 29 et 30 octobre) aura donc été vaine. Près de 500 gendarmes sont toujours sur place pour surveiller le site, le deuxième d’une série de seize. Il devrait être mis en service vers mai-juin 2024. Par ailleurs, interrogé par la chaine de télévision Public Sénat sur les manifestations des 29 et 30 octobre, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a indiqué que les députés de l’opposition qui ont participé à la manifestation interdite à Sainte-Soline « ont fait défaut à leur mandat ». D’ailleurs, pas moins de 36 députés de la majorité demandent à la présidente de l’Assemblée, Yael Braun-Pivet, des sanctions contre ces élus. Il a rappelé que le projet a été validé par des associations de protection de l’environnement. « Sinon, on donnerait raison aux casseurs, ça ne peut pas se passer comme ça en démocratie », a-t-il martelé.
ACTUALITÉS INTERNATIONALES ET EUROPEENNES
REFORME DE LA PAC : 16 ETATS MEMBRES DOIVENT ENCORE FAIRE VALIDER LEUR PLAN STRATEGIQUE NATIONAL
A moins de deux mois de la mise en œuvre de la nouvelle Politique agricole commune, la Commission européenne a approuvé le Plan stratégique de la Hongrie, de la Slovénie et de la Suède. Au 8 novembre, seuls 12 Plans stratégiques nationaux (PSN) sur les 28 (il y en a deux pour la Belgique : un flamand et un wallon) ont été validés. Sur les 16 PSN restants, huit États-membres n’ont pas encore soumis à la Commission européenne leurs PSN révisés : Belgique (2), Bulgarie, Chypre, Italie, Lituanie, Malte et Slovaquie. Cette même Commission examine en ce moment les PSN des pays suivants : République Tchèque, Allemagne, Estonie, Grèce, Hongrie, Lettonie, Pays-Bas et Roumanie. La nouvelle PAC doit entrer en vigueur le 1er janvier 2023. Encore cette réforme pourrait-elle être ajustée au regard du contexte géopolitique : COP 27, COP 15, guerre Ukraine-Russie, etc. La Commission de Bruxelles avait pourtant assuré en 2021, que tout serait prêt en temps et en heure.