ACTUALITÉS
PRODUITS PHYTOSANITAIRES : LA BAISSE SE CONFIRME
Dans un communiqué de presse du 15 novembre, le ministère de l’Agriculture et celui de la Transition écologique ont confirmé la baisse progressive de l’utilisation des produits phytosanitaires depuis 2016, notamment grâce à la mise en place du plan Ecophyto II+. Bien que les données soient encore provisoires, elles révèlent que les ventes de produits phytosanitaires baissent régulièrement depuis quelques années. Elles se sont élevées, pour les substances actives (hors agriculture biologique et biocontrôle) à 43 013 tonnes pour l’année 2021 contre 54 858 t en 2016, soit une baisse de 21,6 %. « Elle sont restées stables par rapport à 2020 (+0,7%), et sont 19 % en dessous de la moyenne 2012-2017 », soulignent les deux ministères.
CHUTE DES COURS : LES ELEVEURS DE PORCS INQUIETS
Dans un communiqué de presse du 15 novembre, la Fédération nationale porcine (FNP) s’inquiète de la chute des cours du porc qui a perdu plus de 25 centimes/kg en un mois environ. Au marché du porc breton (Plérin), il avait atteint son plus haut niveau annuel à 2,054 euros/kg le 6 octobre. La faute selon la FNP à l’aval (abattoirs, industries alimentaires et grande distribution, ndlr) « qui veut ainsi faire payer l’inflation de la chaine alimentaire par les éleveurs en achetant toujours moins cher la matière première. » L’association spécialisée de la FNSEA dénonce cette « politique d’écrasement », selon elle, « destructrice ». En amont, les éleveurs subissent toujours des charges élevées, avec un coût de l’alimentation proche de 400 euros/tonne, et des coûts de l’énergie qui ont flambé. Malgré la loi Egalim 2, les producteurs ont du mal à répercuter leurs hausses de coûts de production. La FNP craint une « issue dramatique » qui se traduirait par une érosion de l’élevage porcin en France et une hausse des importations, « alors même qu’on parle à tout bout de champ de relocalisation et d’approvisionnement local », souligne le communiqué de presse.
ECOLES VETERINAIRES : PLUS D’ELEVES DANS LES PROMOTIONS
Dans un communiqué de presse du 10 novembre, le ministère de l’Agriculture annonce que « la taille des promotions de chacune des quatre écoles nationales vétérinaires (ENV Alfort, Lyon/VetAgroSup, Nantes/Oniris et Toulouse) va être portée à 180 étudiants formés ». L’objectif est d’endiguer la pénurie de vétérinaires et de répondre à la demande croissante de vétérinaires sur le marché du travail, justifie-t-il. Dès 2025, chaque promotion de ces écoles accueillera 70 élèves recrutés en première année qui dérouleront 6 ans d’études, 70 élèves recrutés en deuxième année après deux ou trois ans de classe préparatoire et 40 autres élèves, toujours recrutés en deuxième années après un BTSA/BTS et une année complémentaire ou de deux ou trois années d’études en licence. À l’horizon 2030, « ce seront 840 vétérinaires par an formés en France qui arriveront sur le marché du travail, soit 75% de plus qu’en 2017 », prévoit le ministère. Selon l’Atlas démographique de la profession vétérinaire en France (édition 2020), 18 874 vétérinaires exercent en France. Cette population a augmenté de 4,4 % en cinq ans. Cependant, en cinq ans, le nombre de vétérinaires déclarant une activité exclusive ou principale au profit des animaux de rente a connu une baisse de 14,7 % de l’effectif.
ACTUALITÉS INTERNATIONALES ET EUROPEENNES
AGROALIMENTAIRE : POINT SUR LA BALANCE COMMERCIALE
Le solde de la balance agroalimentaire française est toujours positif : elle a atteint 964 millions d’euros (M€) en septembre dernier « en hausse de +277 M€ par rapport à septembre 2021 », a annoncé le service statistique du ministère de l’Agriculture, Agreste. Selon ses chiffres, cette progression est consécutive à la croissance des exportations et à une bonne tenue des exportations des produits agricoles bruts, grâce à la vente de céréales. Les produits agroalimentaires français se vendent très bien au sein des pays tiers qui constituent 70 % des ventes. Le solde commercial a même augmenté de 199 M€ sur un an, en particulier grâce au blé tendre vendu au Maghreb. En revanche, le solde reste toujours négatif avec l’Union européenne (-170 M€) même si ce déficit atteignait -249 M€ en septembre 2021. L’augmentation des importations concerne exclusivement les produits transformés comme le beurre et les viandes (volaille et viande bovine).