Les comptes nationaux de l’agriculture pour l’année 2022 sont parus ce jour. Le résultat brut de la branche agricole affiche une amélioration de 14,9 %, et ce dans un contexte exceptionnel, encore difficile, marqué par les répercussions du conflit russo-ukrainien et les effets des événements climatiques extrêmes du printemps et de l’été 2022.
Ce résultat est une bonne nouvelle pour le revenu des agriculteurs, qui bénéficient ainsi à la fois de la hausse de prix et des effets de l’application des lois Egalim 1 et 2 malgré des charges agricoles qui demeurent à un niveau élevé. Ces avancées économiques doivent être consolidées et l’accès aux moyens de production renforcé pour donner de la visibilité à moyen et long terme aux agriculteurs.
Parallèlement, les comptes nationaux de l’agriculture font apparaître d’inquiétantes baisses de volumes. Les récoltes de céréales, protéagineux, betteraves et pommes de terre et la production de fourrage ont été fortement pénalisées par les conditions climatiques. La production animale se replie de 4,7% : la décapitalisation des cheptels bovins, ovins et porcins se poursuit, alors que les volailles ont subi de plein fouet l’épizootie d’influenza aviaire. Ces pertes de volumes impactent directement l’objectif de souveraineté alimentaire, réduisant d’autant la capacité de l’agriculture française à alimenter son propre marché et ouvrant ainsi la porte aux importations intra et extra Union européenne.
Dans ce contexte et à l’heure où l’agriculture française doit accélérer sa transition agroécologique pour participer pleinement aux enjeux de lutte contre le changement climatique et de décarbonation, tout en regagnant la souveraineté alimentaire du pays, redonner de la compétitivité aux exploitations agricoles devient une urgence. La FNSEA appelle le Gouvernement à des réponses claires dans le cadre des projets de lois de finances discutées cet automne.
Contact presse : Christine Claudon – christine.claudon@reseaufnsea.fr – 07.60.47.44.52