La Commission des Comptes de l’Agriculture de la Nation (CCAN) vient de publier le résultat provisoire de la Branche Agricole pour 2019, faisant suite aux résultats prévisionnels publiés en décembre dernier.
Ce résultat, qui progresse de 2 points par rapport aux résultats prévisionnels de décembre 2019, n’en reste pas moins négatif : le Résultat de la branche agricole par actif non salarié, une fois corrigé de l’inflation, diminue de 8,6 % par rapport à 2018, au lieu d’une diminution de -10,6 % estimée en décembre.
Ce résultat confirme le fait que le rattrapage des revenus à peine amorcé en 2017 et 2018, suite à la crise de 2016, n’aura pas perduré. Il révèle des situations alarmantes pour l’année 2019 sur beaucoup de filières, qui cumulent baisse des volumes, baisse des prix, et sont soumises à une augmentation du coût des consommations intermédiaires, s’élevant à +1,2% en valeur en 2020.
Au niveau national, 8 régions de France sur 13 voient leur valeur ajoutée agricole brute diminuer en 2019.
La sécheresse a été déterminante dans la baisse de ces résultats. Les aléas, qu’ils soient climatiques ou sanitaires, sont de plus en plus fréquents et l’année 2019 ne fait que confirmer une tendance à la volatilité de plus en plus marquée des revenus des agriculteurs sur ces 10 dernières années.
Alors que le chef de l’Etat a affirmé que la France devait retrouver sa souveraineté alimentaire, la FNSEA réaffirme ses messages : la puissance publique a une responsabilité majeure, notamment sur le plan budgétaire, pour permettre d’améliorer la résilience des exploitations agricoles face à ces aléas – par la modernisation des outils de gestion des risques climatiques et par l’investissement dans les équipements de prévention (filets paragrêle, réserves d’eau, bâtiments de stockage de fourrage…) – et offrir aux agriculteurs des conditions de rémunération suffisantes.