Les nombreuses crises sanitaires qui traversent et fragilisent l’élevage français ont souligné l’importance du maintien de service d’équarrissage de proximité. La crise sans précédent d’influenza aviaire qui touche la filière volaille le démontre encore. En effet, la propagation virulente d’une maladie peut rapidement saturer les capacités d’abattage et d’équarrissage d’un territoire, alors qu’elles jouent un rôle clé dans la jugulation de la maladie.
Pourtant, dans ce contexte sanitaire, des usines d’équarrissage créées par la profession agricole sont mises en difficulté alors même qu’elles constituent un outil indispensable au service des éleveurs et de l’économie des territoires. C’est, tout récemment, le cas de SOPA, créée dans le Cantal il y a plus de 40 ans par la profession agricole. La décision de lui retirer son principal marché de collecte remet en cause la continuité des services auprès du monde agricole et des collectivités ; elle met également en danger l’avenir de l’entreprise, des 40 emplois associés et de dizaines d’emplois indirects chez les sous-traitants et les laboratoires d’analyse.
La FNSEA appelle, au maintien d’entreprises d’équarrissage réparties sur l’ensemble des territoires, qu’ils soient à forte densité comme à faible densité, en plaine ou en zone de montagne. La profession agricole a besoin de ce maillage pour éviter des déplacements trop importants d’animaux morts et ainsi gérer le plus efficacement possible ces événements. A cela s’ajoute l’enjeu majeur du développement économique des territoires dont dépend leur vitalité.
Enfin, pour la FNSEA, il est fondamental de ne pas mettre en difficulté les outils créés par la profession agricole, surtout dans une période particulièrement compliquée pour le monde de l’élevage.
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Sabri Derradji – sabri.derradji@reseaufnsea.fr – 06 21 16 80 84