En réaction aux rumeurs de plus en plus pressantes d’un accord avec le Mercosur, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume a souligné sur France info, que « les accords de libre-échange ne peuvent pas se faire au détriment des standards européens ». Pourtant ce sujet sera à l’ordre du jour du conseil des affaires étrangères du 27 mai avec une présentation des « avancées » des discussions.
Dans le contexte de guerre commerciale avec les Etats-Unis, on dit que l’UE serait prête à signer avec le Mercosur pour défendre l’automobile (allemande), au détriment du secteur agricole. L’agriculture ne doit pas servir de variable d’ajustement pour conclure des accords commerciaux. La FNSEA déplore ainsi le manque de transparence quant à la négociation en cours.
A la veille des élections européennes, faut-il rappeler les conséquences catastrophiques qu’aurait un tel accord sur l’agriculture européenne et française ?
Le Brésil et l’Argentine, où les modèles de production sont soumis à des normes environnementales, sociales et phytosanitaires, bien inférieures à celles en vigueur en France, bénéficient de coûts de production ultra-compétitifs. Les filières françaises déjà en difficulté ne survivront pas longtemps face à des importations massives de sucre, de viande bovine, de volaille ou de maïs en provenance de ces pays.
La FNSEA déplore le fait que l’Union européenne continue d’importer des produits agricoles issus de méthodes de production inacceptables en France et en Europe. Nous voulons une Europe qui impose le strict respect des normes européennes pour tout produit entrant !
Tous les candidats aux élections européennes veulent une Europe qui protège. Dont acte ! Nous comptons sur les futurs Députés européens pour faire respecter cet engagement et exigeons du gouvernement la plus grande fermeté dans les paroles et dans les décisions.