Alors que l’UE négocie depuis plus de 20 ans un accord de libre-échange avec le Mercosur, des Commissaires européens et les Ministres des Affaires étrangères des pays du Mercosur se réunissent ce soir pour permettre une finalisation technique de l’accord dans les jours à venir, et ceci, au prix de nouvelles concessions agricoles !
C’est clairement la remise en cause de notre agriculture, mais aussi de notre alimentation, de la santé des consommateurs et des engagements climatiques. C’est tout cela qui est en jeu.
Le modèle agricole des pays du Mercosur ne peut pas être comparé avec le modèle européen : les tailles de troupeau de milliers de têtes, des exploitations de plus de 2000 hectares, l’usage de produits phytosanitaires ou de médicaments vétérinaires interdits en Europe sont monnaies courantes. Comment peut-on imaginer demander à l’agriculture européenne de se montrer « compétitive » face à ce genre de concurrence ?
L’incohérence totale de la politique commerciale avec les politiques agricoles, sanitaires ou environnementales est flagrante. Les exploitations agricoles françaises ne pourront pas survivre à l’empilement des contraintes sur les normes de production en France et en Europe et en même temps à l’importation de produits qui ne les respectent pas.
Jeunes Agriculteurs et la FNSEA s’opposent fermement à ces importations en provenance de systèmes interdits en France et en Europe :
N’importons pas l’agriculture dont nous ne voulons pas !
N’importons pas l’alimentation que les français ne veulent pas dans leur assiette !