Les agriculteurs de plus de 60 FDSEA, FRSEA, régions et départements de Jeunes Agriculteurs, sur l’ensemble du territoire, manifestent depuis des semaines pour faire entendre leur exaspération face au comportement des acteurs économiques, et tout particulièrement de la grande distribution, dans les négociations commerciales annuelles. Or, force est de constater que la prise de conscience ne semble pas au rendez-vous !
A quelques jours de la fin des négociations, les indicateurs sont au rouge vif dans de nombreuses filières ! Les exigences des négociateurs pour imposer des baisses de prix dans un contexte d’inflation des coûts de production sont insupportables ! Insupportables pour toutes les productions concernées par ces négociations, en particulier animales, des producteurs de lait, de viande bovine, de porc, aux producteurs d’œufs qui étaient en action encore hier !
Au moment de négocier les prix, les engagements des Etats Généraux de l’alimentation semblent oubliés par les acteurs. Les déclarations et les bonnes intentions pour prendre en compte les indicateurs de coûts de production ne suffisent pas. Les agriculteurs attendent des actes !
Bien sûr, les travaux de réouverture d’un chantier législatif pour donner suite à la loi EGAlim, après en avoir tiré un bilan précis et pragmatique, comme le Président de la République l’a indiqué lors de son déplacement de mardi en Côte d’Or, sont absolument nécessaires. Ils permettront de poursuivre la concrétisation de la logique de construction du prix en marche avant. Mais, si nous saluons cette volonté, les agriculteurs ne peuvent en aucun cas attendre cette échéance. C’est leur rémunération immédiate qui est en jeu.
La détermination du Gouvernement doit être totale pour rappeler chacun au sens des responsabilités. Il est plus que temps !
La FNSEA, JA et leurs réseaux maintiendront la pression jusqu’à la toute fin des négociations commerciales.