4,3 milliards d’euros vont être versés aux agriculteurs à partir de demain. Ces versements, attendus par les agriculteurs, vont venir soulager des comptes d’exploitations très éprouvés par des conditions climatiques inédites que nous connaissons depuis le printemps, et par une conjoncture économique difficile dans certains secteurs.
La détermination de la FNSEA et de son réseau et leurs actions concertées aux échelons local, national et européen ont permis de revaloriser cette avance sur les aides PAC à hauteur de 70% pour le premier pilier et 85% sur le second. Nous nous en félicitons, même si nous regrettons fortement le refus du gouvernement français de compléter l’acompte par un apport de trésorerie remboursable à hauteur de 90%, et son choix d’écarter les agriculteurs engagés dans des MAEC ou l’agriculture biologique.
Par ailleurs, les nombreux retards observés sur les contrôles et « visites rapides » viennent bloquer le versement des aides et pénalisent les exploitants agricoles concernés. Il est inadmissible que le ministère acte de ne verser une avance sur le paiement vert qu’à 70% des bénéficiaires.
Même si la campagne 2018 reprend un calendrier plus « normal », nous rappelons que pour l’heure, les campagnes 2016 et 2017 ne sont toujours pas soldées. De nouveaux retards ont lieu sur le calendrier des paiements annoncé par le ministère en juin 2017. Seuls 50% des soutiens aux MAEC et un tiers des aides à l’agriculture biologique ont été versés pour la campagne 2016, ce qui place les exploitations en conversion dans de grandes difficultés. Quant à 2017, les tout premiers versements viennent seulement d’être effectués. Il parait difficile de croire à une clôture de ces deux campagnes avant 2019 !
Nous demandons que les engagements du ministère sur un calendrier normal soit honorés une bonne fois pour toute, afin que les agriculteurs puissent se concentrer sur d’autres sujets.