La volonté manifeste du Président de la République d’affirmer une ambition forte en matière de souveraineté protéinique suscite dans l’ensemble de nos filières un fort intérêt. A quelques jours de l’annonce par le ministre de l’Agriculture du plan protéines, les attentes sont fortes. Il ne faut plus tergiverser !
Nos filières veulent d’abord répondre à l’ambition de production tant dans les espèces végétales qu’animales. Pour cela, en s’appuyant sur la recherche et l’innovation, elles réaffirment la nécessité de conserver des moyens de production optimisés, un cadre réglementaire incitatif et des conditions de commerce équitables. Elles veulent répondre également aux grands défis du changement climatique, de la préservation de la biodiversité et de la durabilité des systèmes de production. Elles veulent enfin répondre aux attentes des consommateurs avec des produits de qualité, tracés et mettant en avant le savoir-faire français.
Pour réussir, il faudra que cette ambition française prenne corps en Europe autour d’une dimension politique qui réaffirme la singularité de notre modèle d’exploitations familiales et la vigueur de nos industries agro- alimentaires tout en restant attentif aux grands enjeux alimentaires mondiaux et à l’impératif de renouvellement des générations.
Pour réussir, il faudra que la compétitivité de la production et l’accès à la protéine soit assuré à chaque maillon de la filière et que le consommateur final accepte le juste prix de cette ambition partagée.
Pour réussir, il faudra enfin que l’Etat investisse aux côtés des filières. Cela suppose une cohérence des politiques publiques tant européennes que nationales et régionales et un accompagnement à la hauteur des efforts à fournir par les producteurs et leurs filières.
C’est à ces conditions que l’ambition présidentielle prendra tout son sens, celle d’une agriculture offensive qui contribue à la grandeur de la France.