Dans son rapport sur le changement climatique et l’utilisation des sols, le GIEC livre un constat préoccupant de la situation environnementale actuelle, marquée par les conséquences du dérèglement climatique à l’échelle mondiale. En témoignent la canicule, la sécheresse et les inondations qui ont durement éprouvé l’agriculture française cette année encore.
Les conclusions du groupe de travail préconisent une agriculture diversifiée, territoriale et à taille humaine, à même de limiter la dérive climatique. La FNSEA salue cette approche raisonnable, d’autant qu’elle y retrouve les caractères fondamentaux de l’agriculture qu’elle défend depuis toujours.
Rappelons que l’agriculture française apporte des solutions pour l’atténuation des émissions de gaz à effets de serre : capture du carbone dans les sols agricoles, production d’énergies renouvelables, multiplication de biomatériaux en substitution aux produits fossiles… N’oublions pas que l’agriculture produit plus de 20 % des énergies renouvelables françaises.
Saluons également les actions engagées par les agriculteurs en faveur des sols, de la biodiversité, de l’eau, de la lutte contre l’artificialisation des sols, de la bioéconomie ou des biocarburants : elles vont dans le bon sens et sont autant de solutions aux préoccupations mises en avant par les experts.
Mais pour répondre au double enjeu alimentaire et climatique, il faut produire plus et mieux avec moins ! Les agriculteurs français y sont prêts à condition de disposer d’un agenda de solutions et d’un accompagnement.
Tels ne sont pourtant pas les fondamentaux de toutes les agricultures dans le monde. Peut-on en dire autant des agricultures concernées par les accords de libre-échange que la France et l’UE signent ou s’apprêtent à signer, à l’image du Ceta, et surtout du Mercosur ? Ces accords ne peuvent qu’accentuer les émissions de gaz à effet de serre, la désertification, l’érosion des sols ou encore la disparition des forêts !
N’importons pas l’agriculture que nous ne voulons pas !