Les scientifiques de l’IPBES* réunis hier à Paris ont remis leur rapport sur l’évaluation mondiale de la biodiversité.
Ce rapport est établi à l’échelle mondiale avec des systèmes économiques et sociaux très diversifiés. Ils sont loin de refléter la réalité et la diversité de l’agriculture française, majoritairement familiale et de taille très modeste. Ce qui lui a valu, pour la 3e année consécutive, d’être reconnue comme modèle le plus durable au monde par The Economist.
S’il est indéniable que la baisse de la biodiversité affecte tous les pays, la France ne doit pas être stigmatisée et cataloguée parmi les mauvais élèves de la planète. C’est pourtant le sentiment des agriculteurs à l’issue de l’allocution du Président de la République.
L’agriculture est l’un des principaux gestionnaires de nos territoires ruraux avec 56% des espaces valorisés et 87% si l’on ajoute la forêt. Elle est la garante de l’attractivité des paysages, qu’elle contribue à préserver tout au long de l’année mais souffre d’une artificialisation des sols galopante et inconsidérée.
Elle est engagée de longue date dans des actions positives, le plus souvent en partenariat avec des collectivités et des associations : développement des bonnes pratiques agricoles, réduction des intrants, gestion des haies, des prairies, des mares, des chemins, des zones humides favorables à la reconquête de la biodiversité faunistique et floristique…
Elle a engagé aussi la transition énergétique : stockage du carbone dans les sols et valorisation de la biomasse, production d’énergies…
Les agriculteurs sont en recherche permanente de solutions. Ils s’adaptent aux nouveaux défis environnementaux et sont force de proposition depuis de nombreuses années. En témoignent le déploiement du Contrat de solutions pour la protection des plantes, un partenariat inédit de 44 acteurs du monde agricole pour la réduction des usages des produits phytosanitaires ou encore le lancement d’un plan de production de protéines françaises. Et tout récemment, la finalisation de contrats de prestation de services environnementaux. Autant d’initiatives qui ne doivent pas être balayées d’un revers de la main.
Pour sortir des postures et toucher du doigt des réalisations concrètes autour de la biodiversité, la FNSEA vous donne rendez-vous sur le terrain le 4 juin après-midi dans le département de la Marne avec l’association Symbiose (www.symbiose-biodiversite.com) pour des territoires de biodiversité
Si nous partageons l’ambition du Président de la République pour des modèles plus durables, et pour l’économie circulaire, nous affirmons qu’elle devra se faire à un rythme adapté et avec des moyens substantiels compatibles avec la durabilité économique et sociale des exploitations agricoles.
(*) Intergovernmental science-policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services.