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Réforme de la PAC : pour un accord, « dans les temps »

30 avril 2021

La veille du trilogue, les Présidents de la FNSEA, de la CONFAGRICOLTURA et du DBV, représentant non seulement les agriculteurs français, italiens et allemands, mais aussi en tant que Présidente du COPA (Comité des Organisations Professionnelles Agricoles), Vice-Président du COPA et ancien président du COPA, ont souligné leurs préoccupations concernant les discussions en cours sur la PAC (Politique Agricole Commune).

Les trois Présidents sont fermement convaincus que la PAC doit rester une politique économique, pour, comme prévu par les Traités européens, stabiliser et soutenir les revenus des agriculteurs, tout en s’adaptant aux défis environnementaux actuels.

Une mise en œuvre pragmatique de l’architecture verte et l’absence de charge administrative supplémentaire pour les agriculteurs sont les priorités des trois représentants des agriculteurs.

Les trois organisations soutiennent une PAC plus verte, gérable et attractive pour les agriculteurs, et également plus efficace. Dans le dispositif de l’architecture verte, les agriculteurs ont besoin d’une « ligne de base » (la conditionnalité) se concentrant sur les éléments essentiels des bonnes pratiques agricoles et environnementales, pour permettre des politiques plus ciblées dans le cadre des éco-régimes et du 2ème pilier de la PAC. FNSEA, CONFAGRICOLTURA et DBV soutiennent l’approche du Conseil basée sur une diversification pragmatique des cultures (« BCAE 8 »). De plus, les surfaces et éléments productifs favorables à la biodiversité ne devraient pas être exclus du champ de l’application des engagements de la conditionnalité (« BCAE 9 »). Concernant les nouveaux éco-régimes, ils doivent être accessibles à tous les agriculteurs pour une véritable contribution aux transitions écologique et environnementale.

Concernant la conditionnalité sociale, les trois présidents soulignent que les agriculteurs doivent déjà respecter de nombreuses règles nationales. Il y a un risque considérable de charge administrative supplémentaire pour les agriculteurs, sans que cela conduise à une amélioration significative de la situation des travailleurs puisqu’en France, Italie et Allemagne, il existe des règles et des contrôles stricts, dans les domaines des droits sociaux et du travail.

« Alors que notre secteur est attaqué, nous soulignons l’importance de la contribution de l’agriculture et des agriculteurs, à la protection de l’environnement. Sans exploitations compétitives et sans agriculture, nous pourrions juste consommer une nourriture « artificielle » ou importée de pays tiers ne respectant pas nos standards de production, non seulement en termes de qualité mais aussi du point de vue des normes sociales et environnementales » a déclaré M. Giansanti, Président de la CONFAGRICOLTURA

« Dans la future PAC, il nous faut réconcilier économie, protection de l’environnement et lutte contre le changement climatique. Les agriculteurs sont engagés pour relever ces défis. Les outils de la PAC peuvent les soutenir, pour une agriculture encore plus durable » a souligné Mme Lambert, Présidente de la FNSEA

« Il est essentiel que la nouvelle PAC permette aux agriculteurs de continuer à produire une nourriture saine et nutritive, tout en protégeant la biodiversité et le climat. Pour cela, la fonction de soutien aux revenus de la PAC reste essentielle pour tous les agriculteurs européens. De plus, nous avons besoin de nouveaux instruments orientés vers les marchés, pour « l’agriculture carbonée » et la conservation de la nature » a insisté M. Rukwied, Président du DBV.

 

 

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