Après des mois de discussions, le Gouvernement met enfin sur la table les textes d’application pour la protection des riverains.
Pendant cette période, FNSEA et JA se sont mobilisés pour sortir d’une approche dogmatique sur la question des produits phytosanitaires. Nous avons toujours prôné le dialogue sur les territoires et avons élaboré dans le cadre du Contrat de Solutions des chartes favorisant le dialogue associant maires, représentants des collectivités, ONG, associations de riverains.
Cette méthode est aujourd’hui clairement reconnue par le Gouvernement. Notre approche pragmatique a permis de remettre la science au cœur des décisions gouvernementales. Ainsi, les pratiques agricoles équivalentes à une zone de non-traitement, pourront être prises en compte, conciliant protection des riverains et activités agricoles.
C’est une avancée au regard des débats irrationnels que nous subissons depuis trop longtemps sur ce sujet.
Mais notre incompréhension est totale car le reste du texte ne pas convenir aux agriculteurs. En instaurant, dans certaines situations, des distances de sécurité incompressibles, quelles que soient les pratiques et les mesures de protection, le Gouvernement laisse la place à l’idéologie et abandonne de nombreux agriculteurs sans aucune solution. Où est la logique ?
En imposant sans attendre la mise en œuvre des chartes, une application immédiate de l’arrêté, pour toutes les cultures pérennes (arboriculture, viticulture…) et les cultures de printemps, le Gouvernement tient une position inverse à notre volonté de dialogue et de solutions locales. Une fois de plus, ce sont les agriculteurs qui vont en subir seuls les conséquences.
Et que dire du fait que personne ne fasse mention de la compensation des pertes que subiront nécessairement les agriculteurs avec le retrait de surface de leur exploitation ?
Pour FNSEA et JA, c’est une profonde incompréhension et un légitime mécontentement !
Nos instances se réuniront en tout début d’année pour décider de la suite de la stratégie syndicale. Il faudra impérativement trouver les mesures permettant à tous les agriculteurs d’avoir des solutions techniques ou des compensations face à cette nouvelle distorsion de concurrence.